L’an dernier, Manuel Valls a utilisé les moyens judiciaires afin de faire dissoudre tout un réseau de deux groupuscules fascistes : les Jeunesses Nationalistes ainsi que l’œuvre Française. Les raisons étaient légitimes, puisque ces organisations se situaient hors du champ de la République. Des figures de ces mouvements comme Serge Ayoub, que l’on ne présente plus, ou encore Alexandre Gabriac, ancien du FN célébrant la mémoire de Mussolini étaient des représentants influents de ces mouvements fascistes.

            L’extrême-droite, souvent antisémite, a toujours été féconde. Seulement l’extrême-droite est diverse, et des individus extrêmement peu recommandables sont également à l’œuvre. Hier, le parlement français votait en toute transparence et démocratie la reconnaissance de l’état Palestinien. Outre le fait que l’ambassade Israélienne déplore ce vote comme étant une menace pour la paix, la Ligue de Défense Juive a également souhaité réagir. Et c’est dans Libération que nous pouvons constater la façon dont la LDJ a perçu le vote des parlementaires français, élus, ne leur en déplaise, de façon démocratique. Les 339 députés ayant voté la reconnaissance de l’état Palestinien, de leur propre mot « Nazislamiste », sont tout simplement qualifiés de Nazis. Pour rappel, les Nazis au pouvoir, ce n’est pas François Hollande. L’invective est tellement caricaturale qu’elle prête à sourire. Pour autant, cela ne fait absolument pas rire. Il est à noter que cette organisation est considérée aux Etats-Unis comme organisation terroriste. En France, ils sont peut-être entre 100 et 300 individus et continuent de mener leur happening de haine, au même titre que le fait l’extrême-droite antisémite sur des propres positions qui leurs sont propres.

            Puisque Manuel Valls a fait dissoudre des groupuscules d’extrême-droite en 2013, il n’y a, en conséquence, pas de différence à faire dans le traitement de ces affaires. Nous le disons, le gouvernement doit dissoudre la LDJ, groupe d'extrême-droite religieux, ethniciste et anti-républicain. Il en va de la crédibilité de l’idéal républicain dans lequel nous souhaitons tous nous émanciper.

 Arnaud Guvenatam