Régions – Plaidoyer Républicain https://plaidoyer-republicain.fr Wed, 03 Jan 2018 11:02:43 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.3 56743480 Docteur Merkel et Mister Valls https://plaidoyer-republicain.fr/docteur-merkel-et-mister-valls/ https://plaidoyer-republicain.fr/docteur-merkel-et-mister-valls/#respond Wed, 09 Apr 2014 16:51:14 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=476 ...lire la suite ]]> Mardi 8 avril avait lieu la déclaration de politique générale de Manuel Valls, tout fraîchement nommé Premier Ministre. Bien entendu, les citoyens et militants de gauche sincères n'attendaient rien de ce remaniement. Le fait de nommer l'ancien Ministre de l'Intérieur comme chef du gouvernement vaut tous les discours du monde. Pour certains, il acte un virage social-libéral de François Hollande. Pour nous, pas de virage : juste une longue, une très longue ligne droite. Avec un grand mur au bout ! Revenons sur les mots de Manuel Bon, rien de nouveau sous le soleil, il applique la feuille de route tracée par Hollande. Moins 7770904698_francois-rebsamen-et-manuel-valls-le-16-octobre-2012d'État, moins d'État, moins d'État. Avec lui, le patronat a été servi ! Il a pour lui des serviteurs zélés, comme François Rebsamen qui, en sa qualité de ministre de l'emploi, demande lui même à se que baissent les dotations de son ministère. L’auto-flagellation comme mode de gouvernement, voilà une chose bien nouvelle !

Les cotisations sociales

Terminées, au 1er janvier 2015, les cotisations patronales à l'URSSAF pour chaque emploi au niveau du Smic. Je vous laisse imaginer le gain pour les entreprises comme McDonald’s, qui n'emploient qu'au niveau du Smic ! Les cotisations patronales pour la branche famille vont, elles, diminuer de 1,8 point. Le Medef l'a rêvé, le tandem Hollande/Valls le fait ! Au total, les coupes réalisées par l'état se répartissent comme suit pour la période 2015-2017 :

cotisations

Bien entendu, le rouleau compresseur médiatique bat son plein sur ces mesures. Présentées comme une mesure en faveur du pouvoir d'achat des salariés (on se pince pour ne pas rire – ou pleurer), elles ne sont qu'une vaste arnaque. Qui peut décemment croire que les entreprises sont en phase avec la notion même de vie commune et de bien-être ? Les entreprises sont là pour faire des profits, pas autre chose. Il est donc suicidaire de faire croire, à l'image du gouvernement, que toute baisse de cotisation patronale sera immédiatement répercutée sur le porte-monnaie des salariés. Les observateurs parlent d'un gain de 500 euros par an pour un salarié payé au Smic. Soyons clairs : personne n'en verra la couleur. Pour faire passer la pilule plus facilement, il est probable que les entreprises augmentent de 100 euros par an le salaire net. Mais les 4/5 des cotisations supprimées iront dans la trésorerie, n'en doutons pas ! Plus grave que ça, et c'est sur ce point que nous avons tous, militants de gauche, un grand travail à faire : augmenter le salaire suite à la baisse des cotisations, c'est perdre de l'argent. Je ne suis pas fiscaliste, je vais donc faire relativement court pour expliquer cela : la différence entre le salaire brut et le salaire net, ce sont les cotisations. C'est une part du salaire, différée, qui permet à tout un chacun de jouir d'un niveau d'assurance lui permettant de (sur)vivre. Financer le chômage, l'assurance maladie, les caisses de retraite, voilà l'objectif attribué aux cotisations. Elles sont en quelque sorte un salaire mutualisé, mis dans un pot commun, et redistribué selon les besoins. L'argent existe, partout. Il est inutile, anormal et scandaleux de s'en prendre encore une fois à l'argent des salariés. Ce seront, in fine, eux qui vont payer l'addition ! Mais là malheureusement, rien de neuf sous le soleil, nous tirons la sonnette d'alarme depuis des années là-dessus.

 

Le « mille-feuille administratif » ?

 Une fois n'est pas coutume, l'aspect sur lequel je vais réagir maintenant est l'acte III de la décentralisation. Hollande en parlait dès janvier, et le gouvernement commence à le décliner concrètement. Et déjà dans le vocabulaire utilisé, le gouvernement prouve une fois mille-feuilles-2de plus qu'il n'est pas de gauche. Parler de « mille-feuille administratif » pour les branches de l'État, celles qui se trouvent au plus près des citoyens et de leurs préoccupations, c'est mener une politique totalement coupée des aspirations populaires. C'est partir du principe que l'État est par définition mauvais. C'est s'engager sur la voie sans issue de l'éternel éloignement des citoyens et de leur bien commun : la République et ses institutions.

Il en est de même pour l'objectif annoncé (et ne doutons pas que la majorité des parlementaires godillots socialistes applaudiront des deux mains) de la suppression des Conseils Généraux, purement et simplement, à l'horizon 2021. Tout était déjà dans le livre de Manuel Valls, Pouvoir, écrit en 2010, ou il prônait la disparition de cette entité si profondément républicaine qu'est le département … à peine deux ans après que son parti se soit insurgé contre la même proposition de Nicolas Sarkozy et Édouard Balladur ! Si l'on met en parallèle cette proposition avec celle de diviser par deux le nombre de régions, on en arrive à un constat clair et sans appel. La germanisation de la République Française. Les länders arrivent, et on les annonce pour, tenez vous bien, le 1er janvier 2017 dernier délai ! Cela pourra même se faire dès l'an prochain par le Premier Ministre, par la contrainte, si des régions ne fusionnent pas volontairement. Au moment d'écrire ces lignes, un sentiment bizarre m'anime, oscillant entre la peur et la répulsion. Peur de cet inconnu que l'on voit profondément mauvais. Répulsion devant les agissements du roi et de ses courtisans qui n'ont à aucun moment l'intérêt général comme vision d'avenir.

Pour Hollande, nommer Valls et le choisir pour mener le pays, c'est donc avoir voulu, en âme et conscience, démanteler la patrie républicaine. Et au profit de qui ? De l'Union Européenne et de ses institutions libérales qui, dans quelques années, traiteront directement avec les super-régions de ce qu'est encore aujourd'hui la France. Sans État central puissant et structuré, il ne sera plus possible de lutter efficacement contre le GMT, la libéralisation des services publics (seront-ils eux aussi régionalisés ? N'en doutons pas, les Agences Régionales de Santé le montrent déjà) ou pour la planification écologique qui ne peut se penser qu'à une échelle globale, au moins étatique.

 Deux moments se dessinent immédiatement devant nous pour montrer non plus un mécontentement, mais une résistance face à l'UE, à Hollande et à son gouvernement. Le 12 avril, par la longue marche dans les rues parisiennes du peuple de gauche qui n'en peut 6eme Républiqueplus d'être constamment la victime des politiques du PS. Les élections européennes ensuite, où notre programme « Rompre et refonder l'Europe » marque le retour de la souveraineté comme marqueur et de l'intérêt général comme objectif. La 6ème République ne pourra se construire que sur les décombres de la Vème. Or, par ses prises de position, Hollande (ou Valls, c'est au choix) ne nous facilite pas la tâche. Le fédéralisme est un cancer en république, et nous devons lutter toujours plus pour garder un cap stratégique clair : unité de la République, puis destruction de la Vème, et enfin construction de la 6ème. La France en a bien besoin !

Alexandre Emorine

 

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Ma République va craquer https://plaidoyer-republicain.fr/ma-republique-va-craquer/ https://plaidoyer-republicain.fr/ma-republique-va-craquer/#respond Thu, 16 Jan 2014 12:05:43 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=275 ...lire la suite ]]> AttaliJe viens de trouver une nouvelle raison de détester le gouvernement en place. En effet, à cause de celui-ci, j’ai du lire les rapports Balladur et Attali (respectivement ici et ici ) . A défaut d’être brillant, ces rapports commandités par Nicolas Sarkozy mettent en lumière la continuité idéologique de nos deux derniers gouvernements. Les mesures avancent petit à petit, de la plus douce à la plus dure. Ce procédé permet d’éviter une brutalité immédiatement perceptible par le peuple. La continuité au lieu de m’endormir me révolte, surtout quand elle détricote la République !

Je ne suis absolument pas défenseur de la décentralisation du fait de mon attachement profond à la pensée Jacobine. Cependant je ne suis pas dupe. Mon camarade vous a déjà mis en garde hier contre l’extension des pouvoirs réglementaires de la Région. Je ne reviendrai pas sur son exposé, je le considère comme suffisamment clair et intelligible. J’aimerais pour ma part me borner à mettre en lumière deux phénomènes, deux lames de fond extrêmement dangereuses qui nous guettent. Tout d’abord, la suppression des départements.

Les départements, pour la petite histoire, furent crées durant la Révolution afin de réorganiser la France. Pour faire simple, les révolutionnaires ont brisé les seigneuries afin d’éviter que celles-ci ne disposent d’une influence trop importante dans une République en devenir.naissance des départements Depuis, le département s’est vu confier de nombreuses compétences, mais est apparemment tombé en désuétude. Il serait trop petit pour être compétitif et stratégique et trop grand pour résoudre les problèmes locaux. Il est donc considéré comme une entité juridique en voie de disparition du fait de son manque d’adaptation aux avancées de notre siècle. L’affaire semble entendue et peut paraître anodine. Jacques Attali et Edouard Balladur arrivent d’ailleurs aux mêmes conclusions alors pourquoi s’inquiéter ? La réponse est bien souvent comprise dans la question : lorsque Jacques Attali et Edouard Balladur sont d’accord, il faut s’inquiéter. Nos deux protagonistes sont des idéologues. Contrairement à ce que l’ensemble de ces rapports peuvent prétendre, chaque proposition est idéologique et non scientifique. Les résultats et l’opportunité des mesures à prendre sont le fruit d’une réflexion doctrinale étayée par des chiffres et non l’inverse. Ainsi, lorsque ces deux idéologues pensent économie d’échelle, je pense nouveaux sacrifices au détriment du peuple français. En effet, les départements ne sont pas des pôles stratégiques au niveau économique et ils ne permettent pas de résoudre les problèmes locaux. Leur mission est tout autre. Le rapport Balladur présente l’enchevêtrement infâme des compétences de nos collectivités territoriales en sa page 31.

Pour ma part je préfère me référer aux compétences propres du département et je prends le temps de vous alarmer des risques encourus en cas de disparition de celui-ci. En effet, la mission principale du département est d’ordre social. Si l’on cumule l’action sociale (les dépenses relatives au soutien aux familles en difficulté, services d’adoption, hébergement, insertion sociale des personnes handicapées, création et gestion de maisons de retraite…), avec l’Allocation Personnalisé d’Autonomie (versée aux personnes âgées en perte d’autonomie), le financement du RSA (revenu de solidarité active permettant d’assurer un revenu minimal à des personnes qui ne disposent d’aucune ressource ou de ressources insuffisantes) et les dépenses pour l’enseignement (principalement des dépenses pour la construction, l’entretien et l’équipement des collèges) nous obtenons environ 55,86% des dépenses des départements. Ainsi, il y a matière à s’inquiéter. Sous couvert de réorganisation administrative, les libéraux pourront attaquer les dépenses fondamentales auxquelles participe cette collectivité « d’un autre temps » ! (Voici ici un petit graphique présentant les dépenses des départements. Très intéressant!)

En effet, un autre modèle est à l’œuvre et c’est justement le deuxième point que je tenais à exposer dans cet article. Notre président a pour ambition de fusionner les régions. Ce projet est lui aussi particulièrement dangereux pour notre République. Il est indubitablement un pas vers une république fédérale. Selon moi « la République Française est une et indivisible ». Cette formule est présente dès la première République et devrait accompagner notre devise sur tous les bâtiments publics. En effet, plus que de simples mots formant une phrase, cette formule contient en elle l’essence même de la République que nous espérons. Il n’est pas question de concurrence entre différentes composantes de la Nation mais d’unité et de coopération, de vivre ensemble. Chaque gouvernement ne trouve de légitimité que dans sa vocation à remplir les attentes de son peuple. La République ne peut être divisée puisqu’il est impossible de diviser l’intérêt général. Renforcer la concurrence entre les régions revient à éveiller des particularismes locaux et à sacrifier le bien être commun sur l’autel de l’inégalité géographique. Une fois de plus, les projets libéraux ne serviront qu’à détruire notre modèle social et notre capacité à vivre ensemble.

Les collectivités locales ne sont pas parfaites j’en suis parfaitement conscient. Une réforme constitutionnelle est selon moi cruciale. J’ai cependant ici, choisi de défendre des organes qui, à mon regret sont décentralisés et pas déconcentrés. La raison est simple. Je refuse que la République soit sacrifiée dans ses fondements les plus précieux avant qu’advienne le temps de la Sociale, notre 6ème République.

Yann Paczynski

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Hollande assassine la République ! https://plaidoyer-republicain.fr/hollande-assassine-la-republique/ https://plaidoyer-republicain.fr/hollande-assassine-la-republique/#comments Wed, 15 Jan 2014 10:14:29 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=263 ...lire la suite ]]> Hollande ConfPRDu dégoût, et je pèse mes mots. C'est à peu près le sentiment qui m'anime au moment où je rédige ces lignes. De quoi je parle ? Je parle de la conférence de presse de ce mardi 14 janvier du monarque républicain Hollande. Je passe sur le principe même de l'exercice, la rareté de la parole rendant cette dernière presque sainte et presque aussi attendue que le retour du plein emploi. Les annonces faites par le président n'ont été qu'une succession de dogmes libéraux. Comme le disait très justement François Delapierre, c'est tout le modèle social et républicain de la France qui est mis à mal par le discours du chef de l'état.

 

Économiquement parlant, les leçons à tirer de cette journée sont désastreuses. Certains parlent de virage idéologique. Selon moi, cela relève de la naïveté. Croire que le fameux discours du Bourget de 2012 était le cœur de la pensée économique de François Hollande et de son gouvernement, c'était se tromper lourdement. Si quelques uns ont pu être illusionnés, c'est désormais terminé. Bien qu'il s'en défende (« je ne suis pas gagné par le libéralisme »), les mesures détaillées ou annoncées lors de cette conférence de presse furent exclusivement libérales. Quel anti-libéral parlerait de « charges » sociales quand ces cotisations servent au bien commun ? Quel anti-libéral annoncerait la suppression pure et simple des cotisations familiales des entreprises et des travailleurs indépendants en 2017 ? Aucun. Un social-démocrate imposerait au moins des contreparties (ce qui est déjà contestable en soi). Mais ici, il n'en est rien, c'est bien à un social-libéral auquel nous avons affaire. Son pacte de responsabilité, très mal nommé, va arriver le 21 janvier, l'un des jours fondateurs de notre République.

 

GATTAZ SOURIANTC'est le MEDEF qui est sorti gagnant aujourd'hui. Il réclamait 30 milliards de coupes budgétaires le 13 janvier, il en est pour l'instant à 35 ! Mon petit doigt me dit qu'avant la fin du quinquennat, la centaine sera atteinte si rien ne change dans le pays, reprenant encore une fois la demande du MEDEF en date du 1er janvier. Et la position de l'UMP dans tout cela ? Ils sont aux abonnés absents. Je ne résiste pas au « plaisir » de citer André Valini, député PS. Vous allez voir, tout est dit : « À droite, ils sont gênés car nous menons une politique qu'ils auraient aimé mener. L'UMP l'a rêvé, nous l'avons fait ! » (I-Télé, le 14 janvier 2014). N'est-ce pas beau ? Si vous n'arrivez pas à vous satisfaire de ça, comme Rebsamen, Bartolone, Huchon ou Bel : je vous félicite vous êtes de gauche.

Il est temps de changer de braquet pour celles et ceux qui, sincères, croyaient pouvoir infléchir la ligne économique du gouvernement de l'intérieur. Il est temps pour eux de constituer, qu'ils soient encore au PS où à EELV, la grande majorité de gauche autour du Front de Gauche, qui s'opposera coûte que coûte au libéralisme de l'exécutif.

 

Je voudrais m'arrêter ici plus longuement sur un aspect du discours qui sera probablement – et volontairement – occulté par les médias dans la reprise qu'ils feront de l'allocution présidentielle. La République est en danger, le signal d'alerte doit être tiré. Nous avons, chacun dans notre entourage, alerté sur les dangers de l'acte III de la décentralisation. Ici, le Président a présenté les nouvelles compétences des régions dès 2014, et c'est probablement ici que se cache le plus gros scandale. De l'idéologie qui le fonde découlent toutes les autres mesures. On cherche, à l’Élysée et à Matignon, à détricoter la République et à détruire ce qui la fonde, son unité. Par la réduction des dépenses publiques (l'objectif est de 50 milliards d'ici à 2017...) bien sûr, qui met les territoires en concurrence permanente et en créant de véritables déserts de services publics. L'organisation du territoire est elle-même visée par le discours du chef de l'état. Les 13 métropoles crées en 2013 représentent pour lui une source d'attractivité et de localisation d'investissement. Mes chers amis, vous qui êtes hors de ces grandes métropoles, vous n'aurez rien ! L'investissement dans vos régions baissera mais rassurez vous, vous pourrez toujours aller habiter dans ces 13 ensembles (in)humains.

 

La Fusion ne date pas d'hierLe Président a également annoncé qu'il faudrait désormais augmenter les « pouvoirs réglementaires locaux » des régions, que leur nombre pourrait évoluer (comprenez qu'il désire la fusion de plusieurs d'entre-elles) mais également que les départements devraient « redéfinir leur avenir ». Reprenons tout ça calmement : chaque région pourra donc édicter plus largement des règlements spécifiques, en matière économique, sociale et environnementale. C'est encore une fois la concurrence qui est amenée sur les territoires français, et la compétition entre eux n'en sera que plus exacerbée ! Hollande devrait prendre son passeport allemand, et très vite. Il voit déjà la France comme une République Fédérale, avec ses super-régions, et dont le droit deviendra variable que l'on habite à Lille où à Marseille ! J'aimerais juste rappeler qu'en 2013 les alsaciens avaient massivement refusé la fusion des départements du Haut et du Bas-Rhin en une seule entité. Leur sens républicain est bien plus aiguisé que celui du Président de la République, c'est un comble ! Bien entendu, Hollande s'est tout de suite protégé de toute contestation possible de la part des élus locaux et des citoyens. Voici la citation entière : « Je sais que sur ces questions nos élus et nos concitoyens sont prêts à ces évolutions, et il y aura des incitations puissantes qui seront introduites, les dotations de l’État varieront en fonction des regroupements qui seront faits». Faites ce que je dis, je décide que vous êtes d'accord, vous n'avez pas le choix, sinon vous mourrez dans l'asphyxie économique. Quelle honte lorsque l'on sait que de nombreuses petites communes de notre pays souffrent cruellement du manque d'argent et du gel – puis de la baisse – des dotations de l'état. Désormais, il faudra que les barons locaux viennent ramper aux bons vœux du prince pour espérer obtenir une obole de sa part. Bienvenue dans la reconstitution grandeur nature de la France de 1788 !

 

L'article 1 de la Constitution proclame que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». On ne doit donc pas avoir différentes lois sur le territoire de la République. La loi est la loi, et elle est la même pour tous. Bien sûr, le Conseil Constitutionnel a validé la loi de décentralisation de 2004 de Raffarin (à laquelle le PS s'était opposé à l'époque, principalement sur son volet économique). Combattons donc l'acte III à venir et ses dispositions. Nous ferons d'une pierre deux coups en permettant de tacler la réforme Raffarin et de renverser la tendance depuis 1983, qui vise à toujours plus décentraliser la France. C'est une attitude typique de la Vème République. Je vous renvoie au coup de force exercé contre les communes pour leur imposer de rentrer dans un EPCI.

 

RépubliqueNous ne pouvons pas accepter cela. La République est notre bien commun, elle est ce qui fonde le peuple français, groupé autour d'un projet politique. Vouloir la diviser, c'est vouloir diviser le peuple. Rien de bien étonnant, tant cette revendication est consubstantielle de la pensée libérale. Faire éclater le territoire pour mieux faire reculer l'État et faire jouer la concurrence. Les Républicains ne peuvent pas laisser faire. Nous devons nous lever tous ensemble pour faire reculer ce projet. Si nous y arrivons, tous les autres s'écrouleront. S'il passe, tous les reculs passés seront validés, et d'autres s’annonceront, plus destructeurs encore.

 

Pour conclure, je dirais simplement « La France aux Républicains, et la 6ème République pour la France ! ».

 

Alexandre Emorine

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