Tsipras – Plaidoyer Républicain https://plaidoyer-republicain.fr Wed, 03 Jan 2018 11:02:43 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.3 56743480 Grèce : BHL nous fatigue https://plaidoyer-republicain.fr/grece-bhl-nous-fatigue/ https://plaidoyer-republicain.fr/grece-bhl-nous-fatigue/#comments Sat, 04 Jul 2015 16:22:31 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=894 ...lire la suite ]]> bhlBernard-Henri Lévy est une personne que l’on peut qualifier d’obsessionnelle. Il n’est pas nécessaire de revenir sur les conséquences de ses actes et prises de position en Libye, ou ailleurs dans le monde. Le sujet que nous allons traiter sera celui de la situation grecque. BHL, en symbole du courant des nouveaux philosophes, a choisi de s’exprimer sur la question de la Grèce. Pour comprendre le personnage BHL, je vous incite fortement à aller consulter la vidéo d’Usul qui a fait un travail remarquable de décryptage de la pensée BHL. Animé d’un violent anti-marxisme et d’un anti-communisme primaire, c’est par ce biais que le philosophe s’est fait connaitre dans la sphère médiatique.

Que nous dit BHL sur la situation grecque ? Il nous faut reconnaître en premier qu’il est doté d’une constance franchement assumée. Libéral, pro-Junker, et in fine pro-Troïka, voilà le terreau idéologique de l’individu. La taxation d’idéologie est à dessein, car il ne s’agit pas ici de pensées philosophiques : il fait de la politique et donc, nous prenons le choix de lui répondre sur le thème de la politique.

Sans faire référence à une quelconque liste des mesures exigées par les Troïka, BHL assène le fait qu’il serait scandaleux de refuser les réformes. Pour lui, il ne s’agit que d’un « effort fiscal minimal » et en arrive à convoquer l’article 13 de la déclaration des droits de l’homme pour illustrer le fait que sa position est humaniste. La ficelle est tellement grosse que c’est le rire qui nous prend aux tripes tant la faiblesse de l’argumentation est patente. Rappelons quand même à notre expert économique (sic) que les plans d’austérité ont cours depuis 6 ans, où les grecs ont largement consenti des « efforts fiscaux minimaux » : baisse des salaires, baisse des pensions, hôpitaux en déliquescence, décès d’enfants dans écoles non-chauffées en hiver et la liste est longue. Sur ces états de fait, BHL ne dit mot. Pis, il considère que la Grèce doit se mettre en retraite à 67 ans, pour faire comme les autres grands pays européens… Le déni du bonheur humain est la première limite de la pensée BHLienne.

Autre point d’achoppement, la défense militaire. Certes, le budget militaire représente une kim-jong-un-respect-my-authoritahpart importante du PIB grec, mais là encore, la force des arguments de BHL est faible, voire insignifiante. Que la part du budget soit mise en questions, c’est une discussion tout à fait légitime que seul le peuple grec est en mesure de trancher. Si le cœur lui en dit, il peut aller faire campagne, lancer un parti politique, se faire élire sur une base programmatique de diminution de la part de l’état grec dans les dépenses militaires. Là encore, nous choisissons de répondre sur le ton de la rigolade, mais finalement, les accusations de Bernard-Henri sont lourdes de sens. Sa rhétorique consiste à faire de l’association. Par exemple : « la Grèce de Syriza au 5e rang des importateurs d'armes, juste derrière l'Inde, la Chine, la Corée et le Pakistan. ». Quand la politique d’un gouvernement élu démocratiquement ne lui plaît pas, tout de suite, c’est la Corée, la Chine, l’Inde et le Pakistan. Vraiment, on touche le fond !

Il considère Tsipras irresponsable de refuser l’aide bienveillante du FMI qui dans le même temps avait décidé de « l'avant-dernier décaissement des sommes promises à la Tunisie, le maintien ou non de la facilité élargie de crédit au Burundi et la révision des plans d'aide aux systèmes de santé des pays les plus frappés par le virus Ebola ». Quel est le rapport entre ces faits ? C’est la technique numéro un de Bernard-Henri, l’art de l’insinuation ! Utiliser ces comparaisons revient à dire que Tsipras joue le jeu de l’explosion sociale du Burundi et serait responsable de la propagation d’Ebola… Comme si le Fonds Monétaire International était une organisation animée de philanthropie. On rigole. Et on rappelle au philosophe que nombre de pays ont déjà refusé l’aide du FMI et l’on carrément expulsé de leurs frontières. En qualifiant Tsipras d’être animé de « national-populisme », l’allusion se fait encore plus clairement : Tsipras est d’extrême-droite. Il le résume d’ailleurs de cette façon : « Car que lui goldendawn1demandaient, à la fin des fins, et à ce stade de l'histoire, les représentants de ce que, dans une rhétorique qui n'est pas loin de celle de l'extrême droite grecque, il n'appelle jamais que "les institutions" ? ». Le procédé est infâme. Car oui, l’Union Européenne est un ensemble d’institutions. « Selon l'article 13 du traité sur l'Union européenne, ces institutions sont les suivantes : le Parlement européen, le Conseil européen, le Conseil de l'Union européenne (souvent appelé simplement « Conseil »), la Commission européenne, la Cour de justice de l'Union européenne, la Banque centrale européenne et la Cour des comptes européenne.». Si appeler un chat, un chat revient à avoir des pensées d’extrême-droite, BHL doit considérer que 99% des gens sont des fascistes…

Dans la panoplie argumentative de BHL, il y a le mensonge éhonté. Par exemple, sur la mise en place du référendum et de son contexte. Pour Bernard-Henri, Alexis Tsipras a convenu de l’organisation d’une consultation démocratique entre deux visites à Vladimir Pourtine. Je cite : « Et il a fini, à bout d'arguments, et entre deux visites à Poutine, par concevoir cette idée de référendum qui, compte tenu du contexte, des délais et du soin pris, surtout, à obscurcir les termes de la question ». La réponse de décryptage d’ACRIMED ne nécessite pas plus que de citer dans le texte la démonstration du mensonge BHLien :

Second mensonge, et pas des moindres, celui selon lequel Alexis Tsipras aurait pris la décision d’avoir recours à un référendum « entre deux visites à Poutine ». Une argutie rhétorique destinée à jeter le soupçon sur le Premier ministre grec, qui agirait donc sur ordre de Moscou. Le problème est que, là encore, BHL raconte n’importe quoi : la dernière visite d’Alexis Tsipras en Russie remonte au 19 juin, soit une semaine avant l’annonce de l’organisation du référendum et il n’y est, depuis, pas retourné. Certes, BHL finira par avoir raison la prochaine fois qu’Alexis Tsipras rencontrera Vladimir Poutine : la décision d’organiser le référendum aura été prise « entre deux visites à Poutine ». Mais quel rapport entre le référendum et les visites ? Aucun. Mais signalons tout de même à Bernard-Henri Lévy cet autre fait troublant : le vote en première lecture de la Loi Macron (février 2015) a eu lieu « entre deux visites d’Hollande à Poutine » (décembre 2014 et avril 2015). 

Pour finir, la dernière technique de BHL pour discréditer quiconque ne pense pas comme lui : le procès en antisémitisme. Voilà un florilège des insinuations : « rhétorique qui n'est pas loin de celle de l'extrême droite », « démagogue pyromane s'alliant avec les néonazis d'Aube dorée », « la lutte de courants minable au sein de Syriza ». On a envie de dire que celui qui manie l’insulte est celui qui est à bout d’argument. Ce n’est finalement que le résumé de la pensée philosophico-politique de Bernard-Henri Lévy. Il pérore du matin au soir, en imposant à qui veut bien encore l’écouter, ses admonestations anticommunistes et ses procès généralisés en antisémitisme. En guise de conclusion, nous ironiserons sur les entrées cinémas réalisées par ses films, l’arrêt brutal de sa pièce au bout de quelques semaines faute de spectateurs. Nous lui devons quand même le fait qu’Emir Kusturica n’a pas arrêté le cinéma. En effet, il avait affirmé son désir d'arrêter le cinéma. Décision sur laquelle il est revenu en réalisant le film Chat noir, chat blanc en 1998. En 1997 il s’était même trouvé une excuse concernant le retour sur cette décision : après avoir vu le film Le Jour et la Nuit de Bernard-Henri Lévy, il déclare qu’au vu du tort que ce film peut faire au cinéma, il est nécessaire pour lui de reprendre sa carrière de cinéaste. En guise de conclusion, et pour garder le sourire, je vous propose cette séquence du Zapping absolument hilarante.

 Arnaud Guvenatam

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Victoire de Syriza et signal en France. https://plaidoyer-republicain.fr/victoire-de-syriza-et-signal-en-france/ https://plaidoyer-republicain.fr/victoire-de-syriza-et-signal-en-france/#respond Mon, 26 Jan 2015 11:58:09 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=789 ...lire la suite ]]> tsipras 1La victoire de Syriza le 25 janvier 2015 est porteuse d’espoirs en Europe. Au-delà du fait que le peuple grec a choisi sa voie pour sortir de l’ornière, tous les regards à gauche se portent sur eux. Cela va être l’occasion de voir si la stratégie de rapport de force au sein de l’Union européenne et de la zone Euro est un élément pertinent dans le débat. En effet, trois thèses ont été défendues depuis un certain nombre d’années. La première, majoritaire, étant la baisse des dépenses publiques et la contraction de l’économie. Face à eux, les relents nationalistes portés en général par une droite extrême prônant la sortie complète de l’union européenne et la sortie unilatérale de l’Euro. Au Plaidoyer Républicain, nous sommes partisans d’une autre solution : le rapport de force en interne des instances européennes. Et c’est précisément sur cette ligne que va travailler Syriza. L’épreuve du réel nous permettra enfin de savoir s’il est possible de faire plier une gouvernance libérale dans les instances en tapant fort du poing sur la table. Il sera de temps de vérifier si comme nous le pensons, les états endettés représentent la partie détenant le pouvoir face à des prêteurs effrayés de ne jamais être remboursés.

 Ce que nous apporte la victoire de Syriza, c’est la fin de la peur ! Cet élément est central car dans la tête des gens de bonne foi, si on ne rembourse pas, nous partons à la faillite. A la simple différence, et non des moindres, qu’un état ne peut pas faire faillite. C’est ce genre de poncifs éculés qu’on nous met dans le crâne du matin au soir. Il suffit par exemple de regarder nos prêtres sur BFMTV ou encore Itélé pour comprendre de quoi il s’agit. Ces experts, chantres de l’austérité, face auxquels il est impossible d’opposer le moindre argument pérorent avec leurs airs satisfaits et condescendants. Ayons une pensée pour tous ces experts, Marc Fiorentino, Nicolas Dose, Emmanuel Lechypre et consorts, qui ont certainement passés une nuit blanche particulièrement désagréable depuis l’annonce du réveil du peuple grec. Souvenons-nous aussi comment les Alain Minc et autres, chantres de la « mondialisation heureuse », nous ont expliqué depuis 2009 que les fonctionnaires grecs faisaient le Taxi à Athènes à 16 heures en sortant du travail pour ne pas payer d’impôts. Le mépris de classe le plus cristallin en somme.

LengletRegardez comme les commentateurs ont pour certains d’entre eux tourné casaque à l’annonce des résultats. L’exemple de François Lenglet est l’illustration parfaite de ce grand retournement sémantique quant à la politique et la gouvernance européenne. Le soir des résultats, Monsieur Lenglet sur France 2 a déclaré ceci :

« Non, les grecs n’étaient pas responsable de la dette récente. 300 milliards d’euros, c’est effectivement insupportable. Même le FMI le dit. C’est pas un organisme d’extrême-gauche. Et Syriza était le seul parti grec à le dire aussi clairement et à demander un allègement du fardeau. L’allègement est non seulement inévitable mais de bon sens parce que cette dette ne provient pas de dépenses inconsidérées, elle est la conséquence en grande partie de la politique économique imposée à la Grèce par l’Europe. Sans compter que les grecs dans l’intervalle ont fait énormément d’efforts. Leurs revenus ont baissé de 25%, les pensions ont été diminuées de 40%, et le coût des soins médicaux a bondi de 30%. ».

Voilà que François Lenglet épouse corps et bien les thèses défendus par les économistes atterrés ou les Jacques Généreux qui disent pourtant cela depuis 2009. Conséquence de quoi, nous sommes devant l’évidence : les grecs ont payé le prix fort pour rien !

tsipras 2Le signal envoyé par ce peuple qui a exporté le concept de démocratie 2000 ans avant la révolution de 1789 doit être notre phare. Quand le peuple s’exprime, il prend le pouvoir. Ni les curés du libéralisme, ni les médias, ni les experts n’ont la décision finale. Voilà comment s’est transformé le peuple : briser la chaîne de la peur et prendre une décision d’intérêt général. Quelle leçon pour la France. L’ascension de Podemos en Espagne démontrera une nouvelle fois le fait que la peur est notre seule ennemie. Et que là encore, le peuple se soulèvera pacifiquement pour dire haut et fort que ça suffit.

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Quelle que soit la configuration de la force qui arrive au pouvoir, nous observons qu’ils ont au moins un point commun. Le peuple est partie prenante du processus. Depuis une semaine, il y a eu en France un contre-feu du Monde par exemple, expliquant que les cohortes de gens se prononçant pour le Syriza n’étaient même pas d’accord avec le programme défendu. Qui peut croire à cela ? Personne bien entendu. 6 ans d’insultes à leur intelligence n’auront fait que les structurer et c’est tant mieux.

tsipras 4C’est maintenant la question de la situation française qui se pose. Que les choses soient claires, l’impact ici bas du score du Syriza aura d’énormes conséquences. Les prémices et les stigmates de la déconfiture politicienne sont là. Le Parti Socialiste, englué dans l’internationale socialiste, et dans son soutien à un PASOK s’écrasant à 4%, est dans une impasse idéologique. La ligne libérale sera balayée comme nous le disons depuis un moment déjà. Nous voyons sous nos yeux la PASOKisation du Parti Socialiste. Le travail qui nous incombe dorénavant est de remobiliser le peuple autour de thèses simples : indépendance économique, souveraineté populaire, partage des richesses et défense des valeurs républicaines. La proposition doit être claire et intelligible pour le plus grand nombre. Le louvoiement et les alliances de coin de table nous serons mortels. Même pas peur, et osons !

Le Plaidoyer Républicain

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Oui à l’Europe ! https://plaidoyer-republicain.fr/oui-a-leurope/ https://plaidoyer-republicain.fr/oui-a-leurope/#comments Mon, 10 Feb 2014 10:17:38 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=400 ...lire la suite ]]> jourdecolereIl faut se l’avouer, nous vivons une époque vraiment particulière. Une présidence et un gouvernement élus sur un programme de Gauche, une politique finalement assez peu ragoûtante. Les déceptions et la résignation gagnent du terrain chaque jour et les discours dogmatiques sur les bienfaits du libéralisme font office de messes quotidiennes. Nous voyons que le peuple est en colère, une colère multiforme. La démonstration en a été faite lors du « jour de colère », à en croire toutes les explications qui en ont été données. Cette petite manifestation (15 000 personnes) nous a profondément choqué. Il est quand même incroyable de voir en 2014 l’affirmation de slogans fascistes, racistes, homophobes, et anti-républicains comme nous ne l’avions pas vu depuis des décennies. Et la semaine d’après, qu’avons-nous constatés ? Un gouvernement qui recule, capitule et retire son projet de loi Famille 2014 devant 80 000 personnes… La « Manif pour tous » saison 2 a obtenu une grande victoire avec finalement une relativement faible mobilisation. La réaction semble être une forme de démonstration puissante. Et sur des bases ridicules qui plus est. Nous n’allons pas refaire le débat pour savoir qui a raison ou non sur les lois portant sur la famille. Nous tenons à la connaissance des lecteurs ce qui se disait déjà il y a cent ans lors des débats sur la mixité des sexes à l’école, c’est édifiant ! Sur ces bases-là, nous aurions du avoir gain de cause sur la 6ème République, la TVA, et autres motifs qui nous ont menés dans la rue. Il n’en n’est rien. Cela illustre bien le mépris qu’a ce gouvernement pour les gens qui l’ont porté au pouvoir. Et enfin, pour finir le tableau, le FN sera en tête aux élections européennes. Il faut vraiment être motivé pour ne pas baisser les bras. Il est clair que ce n’est pas le FN qui progresse, mais la gauche qui s’effondre. Alors maintenant, qu’avons-nous à dire et à proposer pour sortir de cette nasse ?

 

A Gauche toute !

 

grece-giroudonCe lundi trois février, Alexis Tsipras est venu rendre visite à la gauche radicale française. Soyons clairs, Syriza est la source d’un immense espoir, il est aux portes du pouvoir et il a un rôle d’éclaireur en Europe ! N’ayons pas peur de dire que nous devons prendre appui sur ce sursaut de gauche dans les pays du Sud (Grèce, Espagne, Portugal). L’heure est à l’opposition de gauche au niveau européen ! En France, le Front de Gauche semble se sortir sans trop de casse de ses querelles sur les élections municipales. Il nous faudra porter haut et fort toute une série de thèmes sur ces élections européennes. Mais il faudra les porter positivement. Le non permanent n’est aucunement engageant. Portons les messages de l’Europe Sociale, de la nécessité de la subordination de l’intérêt particulier à l’intérêt général. La dénonciation des puissances d’argent et des lobbies minant l’Europe et déniant les choix des Peuples est centrale dans cette stratégie. Osons ! De mon point de vue, le réveil à gauche se fera sur des mots d’ordre forts ! La fabuleuse campagne des Présidentielles avait cette particularité de rallumer l’espoir, de donner un débouché positif. La sinistrose des électeurs de gauche sera plus facile à combattre en étant engageant qu’en étant dans le non permanent. Je tiens à être compris, il ne s’agira pas de dire oui à un programme du Parti Socialiste. Au contraire, il s’agira de dire oui à l’Humain d’Abord !

 

La lourde chute du PS

Certaines enquêtes d’opinions (qui valent ce qu’elles valent) montrent que le parti au pouvoir serait crédité de 19%. Cela semble être largement surestimé, compte tenu de l’abstention qu’il y aura, et du fait de la défiance de l’électorat de Gauche. Pour souvenirs, en 2009, le PS avait seulement fait jeu égal avec EELV à 16%. Un si faible score alors qu’il était le plus gros parti d’opposition montre que ce score de 19% est largement surestimé. La prédiction de Gérard Filoche au BN du PS en 2013 était située autour de 8 à 10%. Voilà qui semble plus raisonnable. Partant de ces considérations, le Front de Gauche a des grands atouts pour frapper un grand coup lors des européennes ! Comme le dit Alexis Tsipras "nous serons la surprise" des européennes. Mais cela nous donne une grande responsabilité devant les électeurs. La campagne qui sera la nôtre ne devra pas être timide. J’ai confiance dans le Front de Gauche pour être le phare de la révolte à gauche en France. Mais soyons clairs aussi, même si nous arrivions en tête de la gauche au soir de l’élection, pour autant le Parlement européen ne sera pas transformé en Soviet Suprême. La gauche radicale Assises-citoyennes-Pierre-Laurent-PCF-Pascal-Durand-EELV-Marie-Noelle-Lienemann-PS-et-Jean-Luc-Melenchon-PGdemeurera minoritaire. L’intérêt gigantesque de cette perspective d’être en tête de la Gauche est de renverser le rapport de force entre le Front de Gauche et le PS sur la politique intérieure. Gageons que si le PS s’écroule, il faudra nous parler d’une autre façon que celle d’Hollande depuis deux ans. De toute façon, nous n’avons pas le choix. La recomposition du paysage politique ne se fera pas avec le Front de Gauche seul. La majorité alternative et antilibérale se fera, qu’on le veuille ou non, avec des partis de gauche qui nous entourent. Hauts les cœurs camarades ! Au combat !

Arnaud Guvenatam

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