PCF – Plaidoyer Républicain https://plaidoyer-republicain.fr Wed, 03 Jan 2018 11:02:43 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.3 56743480 Européennes : le tremplin de La France Insoumise (LFI) https://plaidoyer-republicain.fr/europeennes-le-tremplin-de-la-france-insoumise-lfi/ https://plaidoyer-republicain.fr/europeennes-le-tremplin-de-la-france-insoumise-lfi/#respond Thu, 14 Dec 2017 16:59:03 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=1014 ...lire la suite ]]> Le gouvernement d’Édouard Philippe a donc tranché. Les élections européennes de 2019 ne seront plus organisées comme auparavant avec des grandes circonscriptions. Il s’agira de listes nationales présentées par les mouvements et partis politiques souhaitant avoir des représentants au Parlement Européen. La mesure fait consensus, à l’exception du parti Les Républicains qui propose un redécoupage en 13 circonscriptions régionales.

A peine cette annonce faite, les différents mouvements et partis ont commencé à prendre position sur leur stratégie à adopter pour le scrutin de 2019. Le parti présidentiel semble se diriger vers une union avec Alain Juppé sur une position d’une Europe fédérale. Il s’agira sans surprise d’une liste d’approfondissement de l’intégration française dans l’Union Européenne. Cela est tout à fait en accord avec la position adoptée par Emmanuel Macron sur la souveraineté européenne et sa vision de la République contractuelle : déposséder la France de sa souveraineté. Au passage, on note la façon dont Emmanuel Macron se saisit de la question d’une façon qui fait furieusement penser à celle qui a toujours eue cours : «Je défends aujourd’hui une Europe de la souveraineté. Car je n’accepte pas de laisser le terme de souveraineté aux populistes». Les gentils pro-européens contre les méchants populistes en somme…

Il est intéressant de faire un instantané sur la situation politique actuelle. Nous voyons en ce moment de terribles changements et modifications du paysage politique. L’arrivée de Laurent Wauquiez marque un signal extrêmement révélateur de la dérive idéologique de la droite républicaine française. Cet homme prend ouvertement la ligne politique de Marine Le Pen et déclare toute honte bue qu’il devra incarner une droite vraiment de droite. Pour ce qui reste de Gaullistes et républicains, cette mutation du principal parti politique de la droite française est difficilement acceptable. Une ligne de fracture profonde se révèle au grand jour et finira de détruire LR. Il y a fort à parier qu’un certain nombre de gens, disons les proches de Juppé pour faire simple, compterons parmi les Macron-compatibles. Le centre également est en train de bouger avec la création de « Agir », et le Parti Radical s’est reformé après 45 ans de scission. Le Président de la République a tout atomisé après son élection, scellant le sort du Parti Socialiste en recrutant Olivier Dussopt qui, trois jours avant sa nomination comme secrétaire D’État avait voté contre le Budget. Emmanuel Macron est en train d’achever le travail chez LR en manigançant une grande alliance au centre et avec la droite libérale de Juppé. L’espace politique de LR est définitivement rogné et pour se maintenir à flots, il devra empiéter sur la ligne politique xénophobe du FN. En effet, pour l’heure, toute alliance des droites est "pour le moment" catégoriquement refusée par LR. Nous relirons cet article avec délectation lors des élections municipales de 2020 pour faire le bilan de ce cordon sanitaire en papier.

Dans le même temps, Marine Le Pen, finalement ridiculisée pour 30 ans par son piteux débat de second tour, tente de sortir de la nasse et de respirer en ouvrant la porte à Wauquiez. L’alliance des droites pourrait permettre à cette dernière de la rendre plus centrale alors que sa déroute personnelle à la présidentielle et son incapacité à constituer un groupe parlementaire l’ont tout à fait isolée de la scène politique nationale. Nous avons également appris qu’elle ne dirigera pas la liste nationale du FN aux européennes et, hormis Marion Maréchal-Le Pen, personne n’est en mesure d’incarner nationalement une liste dont la tradition de ce courant politique n’est basée que sur la culture du chef. Personne n’imagine qu’un Bardella ou qu’un Rachline puisse tenir la tranchée fasciste. Louis Alliot est déjà élu député, et le FN aura à subir la concurrence des « Patriotes » dont la seule motivation est d’achever le FN. Autant dire que le FN est très mal engagé, eu égard à ses récents revirements sur sa vision de l’Europe et de l’Union Européenne.

Et dans tout ce spectacle de déroutes, de scissions, de créations ex nihilo, la France Insoumise a lancé sa stratégie depuis la Convention de Clermont-Ferrand. Le mouvement voit d’un bon œil les listes nationales car il veut nationaliser au maximum l’élection. LFI a d’ailleurs annoncé travailler à l’émergence d’une liste transnationale appelée Europe Insoumise. LFI s’est finalement enracinée et s’installe durablement comme étant la première force d’opposition dans le pays. Il parait que Jean-Luc Mélenchon est déprimé et perd en popularité ? Qu’à cela ne tienne, s’il perd des points c’est à droite (là ou remonte Macron, vue sa politique pour les riches). Il est cependant très populaire à gauche et même chez les sympathisants socialistes. L’influence actuelle de Benoît Hamon et de son mouvement Génération-s ne permettent pas de dire si un encrage populaire est en train de se faire. Il reste néanmoins le candidat du naufrage du PS qui a terminé à 6.36%... Il faut également avouer que les dérives stratégiques successives de la direction du PCF les ont mis hors des radars populaires. La ligne de La France Insoumise ne varie pas : pas d’alliance, pas de tambouille, uniquement le programme l’Avenir en Commun.

Dans ce paysage en ruines, il semble que la seule force debout, unie et en capacité de conquérir est La France Insoumise. Dans l’état actuel des choses, si Macron a eu le point en octobre, il est réaliste de penser que dans un scrutin de liste, La France Insoumise tirera son épingle du jeu. Tout est à faire mais l’on peut raisonnablement être optimistes ! Envoyer des dizaines de députés insoumis au Parlement Européen participera d’une étape obligatoire d’enracinement du mouvement. Ces élections doivent être le tremplin de grandes conquêtes, axées autour des groupes parlementaires insoumis et des citoyens impliqués dans tous les compartiments de la société. Si LFI s’est dotée d’une organisation pérenne, il s’agit maintenant d’enraciner le mouvement partout où cela est possible, quel que soit l’échelon ou les forces en présences.

Arnaud GUVENATAM

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Front de Gauche : Quelle nouvelle séquence ? https://plaidoyer-republicain.fr/front-de-gauche-quelle-nouvelle-sequence/ https://plaidoyer-republicain.fr/front-de-gauche-quelle-nouvelle-sequence/#comments Fri, 18 Jul 2014 22:46:53 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=579 ...lire la suite ]]> Le Front de Gauche semble avoir de grandes difficultés en ce début d’été. Nombres des Assises-citoyennes-Pierre-Laurent-PCF-Pascal-Durand-EELV-Marie-Noelle-Lienemann-PS-et-Jean-Luc-Melenchon-PGthèses avancées durant la séquence électorale ne sont pas validées. Les élections municipales ont été le théâtre de profondes divisions entre les différentes organisations constituant le Front de Gauche et les résultats des européennes font clairement état d'un échec politique. Jean-Luc Mélenchon se fixait comme objectif d’être en tête de la gauche au soir des européennes, il n’en a rien été. Au Plaidoyer Républicain, nous avancions le fait que le Front de Gauche serait probablement derrière EELV avec un PS à environ 16 %.

La difficulté d’analyse de ces résultats est grande. Plusieurs hypothèses se confrontent. La première étant que la compromission avec la social-démocratie du PS et les divisions ont posé des soucis de clarté politique. C’est un fait qui semble ne pas être possible de nier. Les alliances au petit bonheur la chance n’ont certainement pas aidé à démontrer que le vote Front de Gauche était un vote d’alternative politique crédible. Mais les opposants à cette vision des choses ont également un argument de poids : le total LO + NPA (dont on ne peut soupçonner la compromission avec le PS) est le total le plus faible réalisé par les trotskistes depuis très longtemps. Aucune stratégie « globalisante » ne marche mieux qu’une autre. Balle au centre donc.

La question du rapport au Parti Socialiste doit tout de même être clairement posée au sein du Front de Gauche. On ne peut pas nier qu’une opposition s’est constituée au sein même du Parti Socialiste vis-à-vis de la politique gouvernementale. Nous constatons également que les votes des députés dits « frondeurs » sont plus que timides, car traduits massivement par l’abstention, même si cette situation est inédite. Dans tout ce tohu-bohu médiatico-politique, le Parti de Gauche (PG) semble clairement isolé dans le cadre d’une éventuelle recomposition de la Gauche. Nous n’allons pas non plus nous étendre sur les articles qui sont parus sur les tensions éventuelles et/ou avérées au sein du PG. De plus, lorsque qu’EELV, le Parti Communiste Français et le MUP sont invités aux universités du Parti Socialiste, nous constatons que le PG n’y est pas invité car il est vu comme trop « dur » vis-à-vis de la politique du duo Valls-Hollande. Dans ces conditions, le cartel d’organisations de la gauche radicale semble de plus en plus affaibli, divisé et touche à sa limite. Mais comment aurait-il pu en être autrement lorsque le Front de Gauche n’est vu, par tous – oui tous -, que comme une alliance électorale ponctuelle ?

presidentielle-2017Ne tournons pas autour du pot, la seule véritable réussite du Front de Gauche fut l’élection présidentielle, que l’on peut presque voir comme un épiphénomène. Depuis, nous stagnons à nos 6% qui, quoi qu’il arrive, voteront pour nous. Par contre, nous sommes dans l’incapacité de capter la colère populaire (ce que réussit le FN) et les déçus du Hollandisme (qui restent à la maison). La question qui se pose maintenant est la suivante : le Front de Gauche sera-t-il en capacité de présenter un candidat unique à la présidentielle de 2017 ? Rien n’est moins sur. Le jeu des socialistes est clair, il faut diviser le FDG de telle sorte qu’Hollande puisse se maintenir au second tour face à Marine le Pen ou une droite ultra-décomplexée du même tonneau.

La rentrée politique montrera donc de quel côté va pencher la balance sur la future présidentielle. Nous pouvons faire plusieurs hypothèses sur le sujet. La première serait une configuration équivalente à celle de 2012 avec un FdG uni et un candidat commun. Le score de Jean-Luc Mélenchon en 2012 semble être un argument pour que le FdG décide de le représenter comme candidat commun, mais il est n’est pas du tout acquis que les camarades communistes soient prêt à l’investir une seconde fois. Depuis les confrontations fratricides des municipales et les séquelles personnelles qui en ont découlées, il y a peu de chances que le PCF vote massivement pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

La seconde hypothèse serait que le FdG propose un candidat commun autre que Jean-Luc Mélenchon, tels Pierre Laurent, André Chassaigne ou Clémentine Autain par exemple. Pas sûr, loin de là, que cela convienne aux autres formations dont ne seraient pas issus ces candidats - PG notamment -, qui traineraient les pieds à faire campagne. Cela semble probable, malgré l’incertitude qu’une autre personnalité que Jean-Luc Mélenchon ne puisse réaliser un score équivalent à celui de 2012. Qu’on le veuille ou non, à l’heure actuelle, c’est le candidat commun de 2012 qui est présent médiatiquement et politiquement, ainsi que dans l’esprit des gens.

jackiePuis, nous pourrions très bien nous retrouver dans une configuration d’éclatement total du cartel de la Gauche Radicale. Par exemple avec un PCF qui imposerait son candidat et un PG qui imposerait Jean-Luc Mélenchon. Ainsi, nous aurions deux candidats présentés ce qui, à coups surs, mettrait un terme à la construction du Front de Gauche tel qu’il a été pensé depuis 2009. Dans un contexte où le Front National a fait la démonstration qu’il est en mesure d’arriver en tête d’un scrutin national, il en va de la responsabilité des dirigeants du Front de Gauche, mais aussi de tous les militants, de nous éviter les plumes et le goudron démocratiques. Gageons que le projet de transformation sociale prenne le pas sur le bal des égos, éminemment mortel à gauche, et que l’esprit de responsabilité devant l’histoire puisse guider les analyses politiques.

Arnaud Guvenatam

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Front de Gauche : l’union d’abord ! https://plaidoyer-republicain.fr/front-de-gauche-lunion-dabord/ https://plaidoyer-republicain.fr/front-de-gauche-lunion-dabord/#comments Mon, 17 Feb 2014 16:20:57 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=420 ...lire la suite ]]> Cela devient une habitude. Une très mauvaise habitude à vrai dire. Bien entendu, les colère blogsoréseaux sociaux ne sont pas l'exacte représentation de la société dans son ensemble, mais ils donnent une image du Front de Gauche détestable ! Ils n'en reflètent qu'un aspect, et pas toujours le meilleur. Je m'explique. Cette semaine a été riche en événements internes au Front de gauche. Pour n'en citer que quelques-uns : le PCF a choisi ses têtes de file aux européennes et le PG a tenu son Conseil National ce weekend.

Ces deux événements sont liés. Le PG a adopté un texte central, une résolution sur les élections européennes qui, si elle n'est pas parfaite (quel texte peut l'être ?) réaffirme quelque chose de trop souvent oublié du fait de l'emballement sur internet : le Front de Gauche est le cœur de notre démarche, le PCF est l'allié privilégié du PG et inversement. Bien entendu, affirmer cela ne veut pas dire oublier ses désaccords. Les différences de stratégie à adopter aux municipales nous ralentissent, comme nous le répétions, pour lancer les élections européennes.

De cette résolution, presque rien n'est retenu, si ce n'est la demande formulée d'un engagement clair à l'autonomie pour les échéances électorales de 2015. Pire que cela, tous les médias reprennent en boucle le titre « Le PG prêt à partir seul aux européennes ». Je vous laisse imaginer (mais vous les avez  probablement constaté vous-même) les réactions des personnes n'ayant ni lu l'article du JDD dans son intégralité et s'étant arrêté au titre volontairement tronqué et polémique ni lu la résolution votée par le CN du PG dans son intégralité.
réseaux sociauxBien entendu, certains ne veulent pas voir les avancées obtenues cette semaine. Quel que soit leur parti d'ailleurs... La séquence écoulée depuis le mois d'août dernier a laissé des traces, et continuera encore d'en laisser durant des années. L'analyse que nous faisions se vérifie : à force d'attiser des tensions qui n'avaient plus rien de politique, les réseaux sociaux alimentent une détestation intra-Front de Gauche destructrice. Je le disais plus haut, ceci ne reflète pas la réalité de notre société. Cela ne reflète pas non plus la réalité militante du Front de Gauche. Quels que soient les choix pris par telle section du PCF ou tel comité du PG, nous mènerons la bataille des européennes ensemble, unis contre l'austérité et pour rompre avec l'Europe libérale. Il suffit de se rendre sur le terrain pour voir qu'en ayant un objectif commun, tous les obstacles se surmontent facilement. Faire de la politique au sens noble du terme nous permet de dépasser ce qui nous sépare pour nous concentrer sur l'essentiel : l'union du Front de Gauche, préalable à une démarche bien plus large.

Cette résolution du PG sur les élections européennes, que dit-elle ? Elle dit tout simplement que le PG prend acte des divergences stratégiques au sein du Front de Gauche pour les municipales, mais qu'il convient de les dépasser. C'est à dire regarder plus loin, et dès aujourd'hui. Regarder ce « coup d'après » des européennes, en s'engageant dans la bataille dès maintenant. L'attachement au Front de Gauche y est réaffirmé, sa volonté de s'élargir dans un grand front anti-austérité également. C'est le sens profond de cette résolution. Toute volonté de s'attacher à autre chose n'est là que pour diviser et entretenir des feux qu'il convient maintenant d'éteindre. Quand d'aucuns y voient une volonté solitaire, nous voyons Union-fait-la-forceune stratégie profondément unitaire. Unitaire car répondant à plusieurs mois de flou à ce niveau, le paroxysme étant la mise en retrait du PGE. Unitaire car prenant le même chemin que le PCF qui réclame depuis des mois (novembre 2013) d'avancer sur cette question de l'élection du 25 mai dans le cadre du Front de Gauche. Unitaire enfin car passant outre les désaccords qui peuvent survenir ici et là, en s'appuyant plutôt sur les 50 % de villes où le Front de Gauche dans sa totalité a choisi l'autonomie vis à vis du PS – ce qui est un fait historique ! Rendez-vous compte de la séquence camarades. Le PG a ses têtes de file. Le PCF a ses têtes de file. Ensemble va les désigner bientôt. Et nous voudrions faire croire que rien n'avance à ce sujet ? Cette résolution est profondément combative et unitaire, elle permet d'engager la marche en avant. D'autant plus que nous avons un programme, tout au moins dans ses grandes lignes : la rupture avec l'UE actuelle, libérale, la désobéissance aux traités austéritaires et la souveraineté populaire.

Ce matin (j'écris ces lignes en ce lundi 17 février), Pierre Laurent s'est exprimé dans les médias. Il a répondu aux interrogations exprimées dans le weekend par le PG. Sur l'utilisation du logo front de Gauche, il déclare que « l'appellation, la signature PCF-membre du Front de Gauche est utilisée dans le matériel de campagne [à Paris], peut-être qu'elle peut ne pas être utilisée sur le matériel officiel si cela permet de calmer les choses ». Il y a une volonté d'apaisement sur cette question de part et d'autre, nous pouvons enfin espérer pouvoir nous FRANCE-MUSIC-POLITICS-PARTY-PCF-HUMANITEconcentrer sur l'essentiel. Le dirigeant communiste a également déclaré que « des listes Front de Gauche aux européennes ? Pour [lui], ça fait des mois que ça va de soi ». J'ose espérer sincèrement que personne n'en doutait. Encore une fois, c'est une demande constante des communistes depuis des mois ! Mais cela va toujours mieux en le disant, et même en le répétant, surtout au moment où cette interrogation devient centrale. Dans le grand jeu médiatique qui pousse à passer sous silence les faits importants pour ne retenir que les petites phrases, ce début de semaine aura eu le mérite d'être celui de la clarté au sein du Front de Gauche, et cela fait du bien.

Maintenant, soyons pragmatiques. Dans les paroles et dans les déclarations, les européennes du Front de Gauche sont lancées. Plus précisément, elle sont prêtes à être lancées dès le 31 mars. En effet, et quelle que soit la stratégie adoptée localement, tous les militants sont sur la brèche pour les municipales. Les emplois du temps sont pleins, obligeant à jongler entre vie de famille, vie professionnelle et vie militante. Il sera extrêmement compliqué de doubler son temps militant pour les européennes. Une journée ne fait malheureusement que 24 heures ! Les représentants des partis du Front de Gauche auront, quant à eux, un boulevard médiatique, pensons-y. C'est surtout pour eux que la clarification est bénéfique. Elle permet de commencer à habituer les esprits à entendre parler des élections européennes, des listes Front de Gauche. Le travail militant pour ces élections n'en sera donc que facilité début avril ! Nous aurons besoin de cette aide précieuse : 5 semaines de campagne, c'est court. Très court. Mais nous ne pouvons, matériellement, pas faire autrement. Qu'il serait avantageux de pouvoir distordre le temps !

Camarades, il faut prendre le temps d'expliquer cette semaine écoulée : elle est centrale. Dans les mots (la résolution) comme dans les faits (la désignation des têtes de file). Expliquons partout et à tout le monde, dans nos partis respectifs comme chez nos partenaires, que nous avançons et que nous sommes prêts à mener le combat européen en ordre, rangés sous la même bannière. L'Europe sociale et la 6ème République ne se construiront pas en attisant les rancœurs !

Alexandre Emorine

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Soral, Dieudonné et cie : Alerte à Gauche ! https://plaidoyer-republicain.fr/soral-dieudonne-et-cie-alerte-a-gauche/ https://plaidoyer-republicain.fr/soral-dieudonne-et-cie-alerte-a-gauche/#comments Mon, 30 Dec 2013 12:57:10 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=182 ...lire la suite ]]> Dieudonné et AhmadinejadAu moment où j’écris ces lignes, c’est l’anniversaire des 93 ans du Parti Communiste Français. Cela devrait être un moment de partage et de fraternité mais pour autant, sur les réseaux sociaux et dans les médias, il ne s’agit pas de ça. Le contexte est plus à la fête de la quenelle. Je le dis d’autant plus fort que je traîne immodérément sur les réseaux sociaux et que je vois fleurir une mutation profonde des opinions. Évidemment, il y a une constante forte à l’anti-républicanisme, à l’anti-maçonnerie et l’antisémitisme chez les militants et sympathisants du Front National et autres groupes de ce courant de pensée. Mais ce n’est pas ce qui m’inquiète le plus.

La gauche radicale en proie au doute ?

Un certain nombre de militants de la gauche radicale, du Front de Gauche pour ne pas le nommer, commence à se lâcher. C’est d’autant plus vrai que sur les réseaux sociaux, il est criant de constater la virulence des échanges entre les gens de gauche républicains (la norme) et des groupes d’individus se réclamant – faussement – de Jean-Luc Mélenchon (républicain intransigeant et figure incontestée de la Gauche française) et qui versent dans le rouge-brun. Pour préciser, dans une sorte de national-socialisme où les juifs, les franc-maçons, les républicains, le groupe de Bilderberg, la trilatérale et les Illuminatis dominent le monde. Heureusement, cette bande d’olibrius est ultras-minoritaire et d’après nos informations, n’est pas ou plus encartée dans des composantes du Front de Gauche.

Il n’est pas bien difficile de les identifier, en ce moment, ce sont des fervents défenseurs de la quenelle Dieudonnesque. « C’est la liberté d’expression, c’est de l’humour, ce n’est pas antisémite, c’est anti-système, même Tony Parker le fait, Anelka aussi » sont autant de blablas du genre pour justifier sont côté rouge-brun sans l’assumer.

Rouge-brun et fachos : un point commun

Le mariage du rouge et du brun a toujours été une hantise pour tout républicain qui se respecte. Cela correspond peu ou prou à la fin de la raison comme modèle de pensée. Tout est permis. On en arrive à trouver des gens qui se disent de la « Résistance républicaine et de la Riposte Laïque » alors que ce ne sont que des fachos en culottes courtes. Une « dédicace », entre autres, à Christine Tasin. A la limite, ces gens-là ne sont pas si dangereux tellement leur haine incontrôlable transpire dans chacun de leurs propos (allez sur leurs sites, vous allez rigoler tellement c’est brute de décoffrage et idiot). Là où je commence à moins rigoler, c’est quand des écrivains (ou se présentant comme tels) commencent à mélanger des idées de gauche et des idées nauséabondes. C’est le cas d’Alain Bonet de Soral (a.k.a Alain Soral, il enlève sa particule pour ne pas être grillé trop vite, le bougre). Patron d’Égalité et Réconciliation, son slogan est « Gauche du travail, droite des valeurs » (sic).

Le Soralisme comme poison anti-républicain

Il faut faire le constat que Soral est un idéologue rouge-brun, c’est le point de départ de mon analyse. Sa méthode : le gloubi-boulga verbal, le vomi haineux et une vulgarité vulgarisante. Voilà un homme qui se targue d’avoir été des années membre du Parti Communiste Français, on ne peut donc pas lui dire qu’il ait été un fasciste puisqu’il a été membre du Parti des Résistants. La manœuvre est habile, il se sert, en quelque sorte, des cet argument comme d’un blanc-seing de penseur Marxiste. On rigole, car personne n’est en mesure d’apporter la preuve qu’il ait bien été membre du Parti Communiste Français comme il l’affirme. Le mensonge éhonté a toujours fait partie de l’identité fasciste.

Une fois utilisé cet argument de « je suis de gauche », c’est le moment de dérouler une pensée, finalement ultra-classique en terme de petit fasciste de base. Il se vante de « comprendre l’empire » détenu entre les mains du puissant lobby juif et des franc-maçons. Du classique on vous dit ! Je vous invite à vous fader ses vidéos (où il parle tout seul, faudrait pas le contredire…) et décortiquer chaque phrase, en faisant bien attention aux arguments utilisés. Un public non-averti tombe dans le panneau. En effet, ce cher Alain adore utiliser des figures historiques, et lui, en bon adorateur de Mussolini et de Staline (et oui, Staline est selon lui le plus grand communiste du monde), va s’approprier les héritages de Castro, de Chavez et d’autres personnes ayant marqués l’histoire de la gauche radicale. Le piège mortel est ici. Mettons de côté son adoration pour Benito mais parlons plutôt de celle de Staline. Je vais être clair et employer des mots obus, Staline n’était pas communiste, mais ultranationaliste et antisémite. Peut-être que je vais choquer du monde avec ces propos mais voilà pourquoi Soral fait référence souvent à lui.

Dieudonné, le bras humoristique des fascistes de tous poils

Je ne peux pas parler de Soral sans faire référence au buzz du moment : la quenelle de Dieudonné. Antisémite ou antisystème ? Je ne vais pas faire de surprise aux lecteurs du Plaidoyer Républicain, et je répondrais antisémite.

Je prends cet angle d’attaque car je n’aime pas dissocier les « œuvres » des « artistes ». Parlons de l’artiste. Voici un homme qui a commencé politiquement à gauche contre le front national et son racisme latent. Tout le monde se dit que c’est quelque chose de courageux et salutaire d’avoir ce genre d’artistes engagés. Certes, mais les faits sont plus sournois que ça. Aux rouges-bruns qui sont en train de la défendre aujourd’hui, sachez qu’Alain Soral finance le Théâtre de la Main d’Or depuis 1999 ! Ça ne date pas d’hier, mais plutôt du début. Le ver est dans le fruit depuis plus de 15 ans. Toute son histoire médiatique jusqu’à nos jours est marquée par le fait qu’il se fait financer par des fascistes depuis 15 ans. La quenelle n’est donc qu’un signe de ralliement à cette idéologie et la faire sans savoir l’histoire de la personne est de l’inconséquence et de l’ignorance crasse. D’ailleurs, le geste de la quenelle a été déposé par Noémie Montagne, femme d’extrême-droite, et compagne de Dieudonné, à la propriété intellectuelle. Soral n’a pas tardé de réagir. Il y a eu des échanges de mails à ne pas piquer des hannetons. Extraits (et je retranscris les fautes d’orthographe volontairement) :

Noémie Montagne : « Je comprends que nous puissions être des alliés face au sionisme mais une association complète avec Égalité et Réconciliation ne saurait être judicieuse pour l’image de Dieudonné. Non pas qu’il s’oppose à vous mais uniquement parce que Dieudonné veut rester INDÉPENDANT. Il n’adhère d’ailleurs à aucun parti. Il est Dieudonné. J’entends déjà vos critiques : « les membres d’ER sont actifs quand à la promotion et la diffusion des oeuvres de Dieudonné et participent grandement à l’étendue de sa notoriété »…oui peut-être sauf que chacun son bissness et nous, nous gérons son IMAGE.

Alain Soral : Ces petites crises de nerfs, très féminines, sont très contre-productives et dangereuses en ce moment, alors que Valls est chargé de tout faire pour nous séparer, Dieudonné et moi. Je me permettrais moi de reprocher à Dieudo de reprendre certaines de mes analyses et de mes idées dans ses sketches ?! J’espère que demain il ne faudra pas aussi vous payer des droits pour être antisémite ? ».

A la lecture de ces extraits, il n’y a absolument plus rien à dire de plus sur le caractère antisémite des gugusses puisque ce sont eux-mêmes qui se définissent comme tels. Mais je voudrais conclure sur la personne que Soral estime être la plus dangereuse : Jean-Luc Mélenchon. Et d’ailleurs, j’en profite pour mettre le lien que des communistes ont écrit en réponse à Michel Onfray qui affirme que le PCF a été d’abord collaborateur avec Vichy avant d’entrer en résistance. L’ADN de la gauche radicale, c’est le partage des richesses, l’égalité, la République et la lutte contre les obscurantismes comme le fascisme.

Membre des brigades internationales, combattant de la liberté en Espagne contre le fascisme.

Il n’y a pas à réfléchir, quand on est républicain comme le Front de Gauche, l’ennemi mortel est le fascisme. De leur côté, les fachos l’ont compris, mais chez certains rouge-bruns, ça met du temps à monter au cerveau. Et s’ils ne comprennent pas, qu’on les vire des cercles militants, tout simplement.

Arnaud Guvenatam

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