ONPC – Plaidoyer Républicain https://plaidoyer-republicain.fr Wed, 03 Jan 2018 11:02:43 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.3 56743480 Fermez vos gueules, Morano et Collard ! https://plaidoyer-republicain.fr/fermez-vos-gueules-morano-et-collard/ https://plaidoyer-republicain.fr/fermez-vos-gueules-morano-et-collard/#comments Tue, 29 Sep 2015 16:34:35 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=935 ...lire la suite ]]> nadine_morano_comtesseLes propos de Nadine Morano chez Ruquier ont eu le mérite de faire un buzz incroyable. En 2015, il apparaissait compliqué de voir le retour du bon vieux racisme bas de plafond. Une expression cristalline de la bêtise humaine. Elle a ainsi déclaré que « nous sommes un pays judéo-chrétien – le général de Gaulle le disait –, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères. J’ai envie que la France reste la France. Je n’ai pas envie que la France devienne musulmane ».

Il y a tellement de choses à dire à propos de ces déclarations. Dans la tête de Nadine Morano, il semblerait que la France ne soit caractérisée que par la religion des citoyens constituant le peuple. Pourtant en 2015, voilà plutôt le tableau des croyances religieuses en France. La France est dans la moyenne de sa région, avec 40% de croyants, 35% de non-croyants, 18% d’athées convaincus et 7% d’indécis. En d’autres termes, la France de Nadine Morano n’est constituée que de 40% du peuple, à supposer que ces croyants ne soient pas musulmans. Pour les 60% qui restent, ils n’existent donc pas aux yeux de Madame Morano. Si l’on étend le « raisonnement » de Madame Morano, il existe bel et bien un risque que la France devienne musulmane, et valide donc le concept fumeux de théorie du grand remplacement. Cette théorie rance consistant à dire que des hordes de barbares Moranoislamiques remplaceront les blancs en Europe… Au passage, associer l’accueil de personnes étrangères à la religion musulmane est une bêtise puisque l’essentiel des personnes étant accueillies en France proviennent d’Europe. De plus, être musulman ne signifie pas que la personne soit arabe ou qu’elle soit de nationalité musulmane (provenant de Musulmanie, probablement (sic) ). Nadine patauge dans les excréments de la droite la plus réactionnaire et raciste. Tête de liste aux élections régionales et à la primaire des « républicains », Nadine semble prête à tout pour glaner quelques voix supplémentaires.

Sérieusement tancée par la presque totalité de l’échiquier politique, Nadine, contre la bien-pensance (re-sic) persiste et signe. Elle se dit victime d’un "lynchage médiatique" et avance ce qu’elle considère comme des arguments : « On parle bien d’Afrique noire et cela ne choque personne ». Ou encore « que les bien-pensants ne nous parlent plus de racisme, puisque selon eux les races n’existent pas ». Ô tristesse… Il ne s’agit pas d’une question de bien-pensance. Nadine, tu « penses » mal, tu es ignorante. On pourrait aller jusqu’à dire que tes propos illustrent l’absence de pensée. De deux choses l’une, ce n’est pas selon les bien-pensants que les races n’existent pas, c’est un fait scientifique. Deuxièmement, nous continuons de parler de racisme car des gens comme Nadine Morano catégorisent les populations humaines selon des critères morphologiques qui n’ont absolument aucune valeur de tri entre les individus. Interrogeons donc ce que la génétique des populations a à dire sur le sujet des prétendues races humaines afin d’éclairer la lanterne de Nadine Morano. André Langaney, anthropologue et généticien des populations se base sur des considérations scientifiques pour étayer son propos :

si l'on pénètre plus avant dans la réalité, les groupes sanguins par exemple, ou les gènes, on s'aperçoit qu'il est impossible de constituer des groupes qui aient une apparence extérieure commune, comme il est impossible à partir d'une réalité géographique donnée de repérer des gènes spécifiques. Des populations qui ont vécu isolées les unes des autres depuis des dizaines de milliers d'années possèdent à peu de nuances près le même capital génétique.

Si l’on se penche maintenant sur la mise en évidence d’une race blanche chère à Nadine Morano, voilà ce que la génétique est en mesure de dire :

Scientifiquement, on n'a pas mis en évidence des caractères « raciaux » qui soient génétiquement repérables. Quel que soit le système génétique étudié, on n'a jamais pu isoler de phénomènes qui soient présents à la fois chez tous les Noirs et absents chez tous les Blancs, etc. Il n'y a pas, montrent aujourd'hui les biologistes, de marqueur génétique de la race

Par conséquent, Nadine Morano n’est capable de penser que dans un registre de classification des êtres humains, qui ne relève que du pur racisme bas de plafond et beauf.

Tous les gens que l'on range par exemple dans la catégorie « à peau noire » n'ont pas les mêmes gènes. Certains Africains seront plus proches des Européens que les Mélanésiens, les Indiens seront encore plus proches des Européens et beaucoup moins que les Asiatiques, etc. On peut toujours classer. C'est arbitraire. Les gènes, eux, n'ont pas de race. C'est une idée difficile à admettre tant elle est contraire à notre habitude de décrire nos semblables par des caractères approximatifs et apparents. C'est dire si certains préjugés sont tenaces 

Compte tenu de ce que la science a permis de mettre en évidence, et, eu égard au fait que cela soit relativement simple à comprendre, il apparait qu’il est inadmissible pour des responsables politiques de se laisser aller à la tenue de tels propos. Morano n’en est pas à son coup d’essai puisqu’elle nous avait déjà gratifié d’un : « Me faire passer pour quelqu'un qui serait raciste, alors que j'ai des amis qui sont justement Arabes, et dont ma meilleure amie qui est Tchadienne, donc plus noire qu'une Arabe, je trouve ça choquant ». Ayant du mal à trouver des arguments basés sur la raison, elle s’était sortie de cette mauvaise passe par un : « Je ne donne plus d'interview pendant quelque temps. Je pars en vacances m'occuper de ma famille ». Comme dirait François Morel, « Nadine Morano, ferme ta gueule ! »

collardC’était bien évidemment sans compter sur le fait que le FN, par le biais de Gilbert Collard, allait réagir aux propos de Morano. Outre le fait que le député frontiste qualifie Laurent Ruquier de « furoncle médiatique », c’est bien évidemment sa prise de position raciste qui fait enfler la polémique. « Historiquement, la France n’est pas un pays de race noire, pas plus que l'Afrique, historiquement n'est pas un pays (sic) de race blanche. Là encore, c’est hallucinant de voir qu’on ne peut pas dire que la France est historiquement un pays de race blanche qui a eu des rois chrétiens, qui a été construit par le judéo-christianisme ». Les critiques émises plus haut à l’encontre de Morano sont les mêmes qui s’appliquent à Collard. Avec une même conclusion : Ferme ta gueule Gilbert. A ce degré de bêtise, personne ne croira que les propos tenus relèvent du lapsus, de la mauvaise interprétation. Morano les a répétés au moins trois fois pendant l’émission de Ruquier, ce n’est donc pas un hasard. Ces propos ont très certainement valeur de test pour savoir s’il existe encore des résistances dans la société française. C’est décidément un climat de guerre civile qu’on nous prépare.

Arnaud Guvenatam

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Moix sur Mélenchon : « Il est bête à pleurer », « Ça sent le petit verre de vin, tôt, au zinc, avec les relents de haine » https://plaidoyer-republicain.fr/moix-sur-melenchon-il-est-bete-a-pleurer-ca-sent-le-petit-verre-de-vin-tot-au-zinc-avec-les-relents-de-haine/ https://plaidoyer-republicain.fr/moix-sur-melenchon-il-est-bete-a-pleurer-ca-sent-le-petit-verre-de-vin-tot-au-zinc-avec-les-relents-de-haine/#respond Thu, 24 Sep 2015 12:06:05 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=925 ...lire la suite ]]> MoixYann Moix ne doit plus être considéré seulement comme un écrivain, mais bel et bien comme une personne médiatique ayant un pouvoir certain sur les opinions. Le fait qu’il soit devenu chroniqueur de l’émission « On n’est pas couchés » n’est pas étranger avec cette considération. Le petit Yann va devoir se frotter au gratin de la politique et faire ses armes. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son arrogance est inversement proportionnelle à sa qualité de débatteur. Pour s’en convaincre, il suffit de prendre (ou perdre) une heure de son temps et visionner l’échange entre lui et Michel Onfray. Je n’ai même pas eu de peine pour lui tant chaque phrase prononcée avait vocation à faire mal, remplie d’agressivité et masquant mal le fond d’une pensée à la BHL. Pour la résumer, qui n’est pas d’accord avec BHL (ou Moix, mais ça marche avec plein de gens) est un Le Pen. Un marabout de ficelle plus tard et vous êtes fasciste, nazi, vous mangez des barbapapas et les enfants avec.

Me définissant comme faisant partie d’une gauche intransigeante avec ses valeurs, je me suis rappelé aux bons souvenirs d’un papier que notre cher Yann avait écrit en 2011 sur Jean-Luc Mélenchon. Mon souvenir était qu’il s’agissait d’un torchon, mais ayant participé (à ma toute petite place) à la campagne de 2012, peut-être que mon objectivité sur le propos n’était pas entière ? Allez le lire, et vous pourrez dire ce que vous en pensez, aujourd’hui 4 ans après.

Commençons par le style de notre poète national. C’est redondant, lourd, et ne porte absolument pas. Une logorrhée lancinante, pénible, hostile et dénuée d’humour. Par exemple : « Tant de jolies propositions, plus souvent gauches que de gauche, plus souvent gauchies qu’à gauche, rappellent la belle saison des purges staliniennes. ». Ou encore : « Sauf que Mélenschtroumpf est petit, minusculement petit, minusculement minuscule. ». Je ne vais pas tourner autour du pot : mon avis sur le style est que c’est pauvre, et chiant.

Admettons. Je ne vais pas me comparer à Victor Hugo n’ayant aucun talent poétique. Mais dans quel registre se trouve notre inquisiteur de la pensée ? Inévitablement pas sur le terrain de l’argumentation, mais bien entendu sur celui de l’insulte publique. Je cite : « Je melenchonparle de Jean-Luc Mélenschtroumpf. Ça sent le petit verre de vin, tôt, au zinc, avec les relents de haine mais tournés à l’envers : la haine déguisée en bons sentiments. Le racisme inversé. ». Premier cliché et non des moindres : l’homme de gauche sent le vin. Amusant que le chantre de la "gauche" sauce Béhachellienne use d'arguments identiques à l'UNI (syndicat étudiant de droite extrême).  La notion de racisme inversée n’est pas un compliment non plus, l’inverse du racisme étant l’humanisme, il choisit volontairement, à dessein, de pointer ce qu’il pense être du racisme. Un classique pour un libéral ne s’exprimant que sous le coup d’un réflexe pavlovien. L’homme de gauche ne se maîtrise pas, et il n’est pas intelligent : « Il parle mal, il bafouille, il écorche les mots comme on écorche les oignons au lieu de les peler. Il est bête à pleurer – les larmes me montent aux yeux devant le spectacle, très foire du sauciflard, où il dégaine ses clichés comme un vieux cow-boy électrocuté entre deux prises d’antidépresseurs. ». Mon petit Yann, dans le record du monde de l’enfilage de clichés, tu viens de passer le mur du son en trois phrases, mais évidemment, pour le comprendre, il serait bon d’argumenter. Onfray te l’a dit, certes peu aimablement, mais le constat est là. Penser, ce n’est pas pour toi.

Au cliché idiot de l’homme de gauche, je convoque la folie. Quelle originalité… « Suis-je le seul à m’apercevoir que cet homme ne va pas bien ? Que sa place n’est dans aucun parlement, au milieu de nulle assemblée, mais dans le lit étroit d’une petite chambre calfeutrée d’où il pourra, délesté de tout voisinage, donner sa vision de la gauche, de l’univers, de ses doigts de pied et de la notion de temporalité chez Jankélévitch. Cet homme, qui est donc un Schtroumpf, est un homme malade. Il délire, mes amis. Il n’est pas responsable de le laisser pisser seul, debout, dans la rue, en public : il faut l’aider, appeler une ambulance, le mettre hors d’état de se nuire, de se donner en spectacle. Je suis gêné, physiquement, par chacune de ses apparitions. Il crachote, il radote, il bavote, il postillonne, c’est assez désagréable à voir. ». Finalement, Michel Onfray avait vu juste, c’est enfumeur. Tout le monde a compris que tu n’aimais pas la gauche, Bernard Henri Lévy t’a formé à bonne école. Mais très sincèrement, autant de caractères utilisés pour seulement dire qu’une personne est folle, ça confine à un problème d’égo surdimensionné. Tu le diras toi-même que tu es bouffi d’orgueil. Puisque ce papier ne parle en fait pas de Mélenchon, mais de toi. Tout à rapport à ta toute petite personne. Dans ce papier, il est question de se définir par rapport à ce que l’on déteste, et la critique du manque d’ambition est faite à Mélenchon. Comme pour mieux nous montrer la représentation surdimensionnée que Moix se fait de lui-même.

Yann Moix propose un traitement de cheval pour soigner le malade, bien qu’avouant ne rien y connaître (sic) : « N’étant pas spécialiste en électrodes, j’ignore ce qu’il faudrait lui planter dans le cervelet pour qu’il cesse de décréter son importance, de montrer ses fesses comme la schtroumpfette hystérique, de rouler les mécaniques qu’il n’a pas, n’a jamais eu, car c’est un homme, il le répète assez, qui n’a rien, n’a jamais rien eu, n’aura jamais rien. ». Le propos est insultant et misogyne de surcroît. Là encore, il est difficile de trouver trace d’un moindre petit argument. Il est fort à parier que Mélenchon se retrouvera face à Yann Moix dans « On n’est pas couchés ». Et le petit Moix a pris rendez-vous : « je me hais de ne pas intervenir, de ne pas venir physiquement lui demander de retourner dans sa chambrette, entouré de livres qu’il ne comprend pas et de souvenirs qui ne veulent plus de lui. ». N’étant pas fan des mises à mort télévisuelles, Laurent Ruquier a bien joué de mettre Michel Onfray face à Yann Moix. C’est un exercice dans lequel il est sorti en miettes intellectuelles, mais Onfray n’est pas non plus au niveau de débat de ce que peuvent proposer des Chevènement ou des Mélenchon. Moix pêchera par orgueil, visiblement n’ayant plus le temps ni de lire, ni de penser, trop occupé à nouer des liens de connivence dans les représentations mondaines, selon les propos de Michel Onfray.

Un petit jeu mots Moixien pour terminer ? Ne boudons pas notre plaisir, enfin si, fatalement à cause de ce style lourd et inconséquent : « Tout ça pue la charentaise et le cercueil. La maroual et la pierre tombale. ». Yann Moix ayant déterminé le niveau du registre, je me permettrai de lui répondre en me mettant à sa hauteur (surement moins d’un mètre soixante-dix) : « C’est celui qui dit qui y est, tu as le nez trop près de la bouche ». En 2015, on a les « intellectuels » que l’on mérite.

Arnaud Guvenatam

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