Dijon – Plaidoyer Républicain https://plaidoyer-republicain.fr Wed, 03 Jan 2018 11:02:43 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.3 56743480 C’est l’histoire d’un tract…du FN à Dijon https://plaidoyer-republicain.fr/cest-lhistoire-dun-tract-du-fn-a-dijon/ https://plaidoyer-republicain.fr/cest-lhistoire-dun-tract-du-fn-a-dijon/#comments Mon, 16 Mar 2015 10:00:09 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=827 ...lire la suite ]]> La période électorale actuelle charrie son lot de tracts, prospectus et autre propagande politique dans nos boîtes aux lettres. Elle est censée être le moment où, si vous ne vous intéressez pas quotidiennement à la politique, vous comparez les programmes et les candidats, pour faire votre choix au moment du vote. Un grand moment démocratique donc. Malheureusement, tout le monde n'a pas cet esprit. Tout le monde ne cherche pas à avoir un débat sain. Certains profitent plutôt de l'instant électoral pour propager des peurs imaginaires pour faire voter en leur faveur. Vous les aurez reconnu, c'est le Front National. Dijon en a été le témoin malheureux. 

En effet, à la fin du mois de février (le 23 précisément), les citoyen-ne-s du canton Dijon V découvraient une immondice dans leur courrier. L'équipe de campagne de la candidate FN (Fredericka Desaubliaux, qui n'en est pas à son coup d'essai en matière de scandalea distribué ce tract national du FN.

Le verso
Le verso

Tout y est ! Récupération sans aucune honte des attentats de début janvier (pour information, voici l'avis de Charlie Hebdo sur le FN) et, surtout, amalgame entre immigration et terrorisme. Oubliant par la même occasion que les terroristes de janvier étaient tous nés en France. Oups, le FN doit refuser cette vérité sur la base de la couleur de peau de ces tristes individus ?

Sans se lancer dans une analyse point par point des énormités de ce tract, faisons tout de même quelques précisions :

  • le plus grand nombre d'immigrés entrant sur le sol national, chaque année, est constitué à 57% d'allemands, d'espagnols, de britanniques, de portugais ou d'italiens. On attend donc le tract de l'extrême-droite sur cette « invasion européenne par des européens eux-mêmes ».

  • Seuls 3 immigrés sur 10 proviennent d'un pays africain.

  • Sur la communauté urbaine du Grand-Dijon, selon le dernier chiffre de l'INSEE en date de 2011, 1 personne sur 10 était considéré comme « immigrée », soit environ 22 000 sur 223 000 habitants. Ce chiffre prenant en compte les étudiants étrangers, dans une ville dont le campus accueille 26 000 étudiants, on voit bien que « l'immigration massive » dénoncée par ce tract n'est qu'un mythe, qui plus est à Dijon et alentours.

  • Le FN proclame vouloir démanteler les filières djihadistes. Mais que font les autres à votre avis ? Ils les financent ? Ils les encouragent ? Soyons sérieux. Mis à part une volonté de rajouter une ligne dans ce tract, cette phrase n'a pas plus d'intérêt que de dire que le soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest.

  • Le FN cherche à renforcer le contrôle sur les mouvements politico-religieux et leurs prêches ? Très bien, admettons. Nous attendons donc que ce parti condamne fermement les homélies contre le mariage pour tous de certains prêtres et évêques (c'est politico-religieux également non?) au même titre que les appels au djihad.

  • Le FN veut interdire tout financement des activités religieuses par des puissances étrangères ? Très bien. Mais l’Église catholique risque de ne pas voir d'un bon œil la fin de son financement par l’État indépendant du Vatican.

  • Dernier point et pas des moindres : le recto de ce tract. La première image qui est destinée à choquer (et ça marche) celui qui la voit. Que peut-on y voir ? Une France encerclée par des combattants de l'organisation terroriste « État Islamique ». Oubliant de préciser que l'écrasante majorité des victimes de l'état islamique est musulmane. Et que lorsque ces populations menacées par la barbarie de « Daesh » cherchent un asile, notamment en France, le FN crie à l'invasion. Il faudrait savoir !

Le recto
Le recto

Ainsi, par ce tract, le ton est donné. Le lien est fait entre immigration et terrorisme, à grand renfort d'images choquantes et d'amalgames. Bien entendu, tout ceci est calculé. Regardez comme Marine Le Pen est présentée comme rassurante, posée, face à ces « hordes de barbares musulmans » !

Mais cet effet de communication ne doit pas nous tromper. Les islamistes veulent communautariser la société. Le FN veut communautariser la société. Que ferait le FN sans l'aide des terroristes pour lui donner un prétexte à l'amalgame ? Rien. Et que feraient les terroristes sans la montée du racisme en France qui leur donne un prétexte pour appeler à combattre ? Rien également. Daesh et le Front National ne sont pas seulement les deux côtés d'un même tract, ce sont également les deux faces d'une même pièce. Voter pour le Front National, c'est donner des armes aux terroristes. Que le FN et madame Fredericka Desaubliaux arrêtent de scander qu'ils « protègent les français », lorsqu'ils ne font que menacer constamment la République.

Alexandre Emorine

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Sur la question de l’eau à Dijon : compléments et réponses. https://plaidoyer-republicain.fr/sur-la-question-de-leau-a-dijon-complements-et-reponses/ https://plaidoyer-republicain.fr/sur-la-question-de-leau-a-dijon-complements-et-reponses/#respond Tue, 10 Mar 2015 08:19:14 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=820 ...lire la suite ]]> Dans son édition du 28 février 2015, le Bien Public a consacré une double page sur la question du prix et la Délégation de Service Public (DSP) de l’eau dans l’agglomération dijonnaise. Commençons tout d’abord par apporter des précisions sur les propos que nous avons pu tenir. La question du retour en régie nous apparait comme résumé, et ne tenant pas toujours compte des subtilités que nous avions pourtant apportées. Il est nécessaire de le repréciser pour la bonne compréhension du sujet.

« Plusieurs villes françaises, dont Troyes, ont fait ce choix », explique Arnaud Guvenatam, membre de Plaidoyer républicain.

En effet, la ville de Troyes a vu son contrat cassé sans que cela ne coûte un euro à la collectivité, comme nous le précisons dans ce même article quelques lignes plus loin. Mais que cela soit clair, cela ne tombe pas du ciel. En effet, le conseil municipal de Troyes s’est mis en conformité avec les dispositions de l’arrêt Olivet pour continuer la délégation de service public. Mais ce sont des élus municipaux d’opposition ayant déposé une plainte au Tribunal Administratif (TA) de Châlons-en-Champagne qui ont permis un retour en régie. En effet, suite à cette plainte, le TA a tout bonnement cassé la décision du conseil municipal. Nous n’avons pas dit autre chose lors de nos rencontres avec le Bien Public et le maire de Dijon. Un autre article du Bien Public du 23 juin 2014 parle de cette question

Pour répondre maintenant à la préfecture de Côte d’Or, nous allons nous baser sur les déclarations qui sont faites dans l’article du 28 février 2015.

« Concernant le Grand Dijon, le contrat de délégation de service public passé avec la Lyonnaise des eaux le 27 mars 1991 prend fin en 2021. Les investissements ne seront amortis qu’à compter de cette date. Si le contrat devait être résilié le 3 février 2015, le Grand Dijon devrait verser une indemnité de plus de 65 millions d’euros au délégataire. La Direction régionale des finances publiques (seul organisme habilité à se prononcer sur la question, ndlr) a donc émis, le 21 novembre 2011, un avis favorable à la poursuite du contrat jusqu’à son terme. Par délibération du 15 décembre 2011, le conseil de communauté du Grand Dijon a approuvé la poursuite de la délégation de service public jusqu’au 1er avril 2021. »

Dans un premier temps, nous notons une grande différence entre les chiffres annoncés par la préfecture et ceux avancés par le Grand Dijon en cas de résiliation de contrat. En effet, le Grand Dijon parle de 100 millions d’euros (article du 23 juin 2014 mentionné plus haut), alors que la préfecture parle de 65 millions. 35 millions d’euros de différence, ce n’est pas rien, loin s’en faut. Et quand bien même cette affirmation serait réelle, tout cela ne se base que sur l’hypothèse où les investissements de Suez/La Lyonnaise ne seraient effectivement amortis qu’en 2021. Sur ce sujet, nous sommes tenus de les croire sur parole. Sauf que nous aimons les faits. Où sont ces documents qui illustrent les propos du Grand Dijon et de la Préfecture de Côte d’Or ? Il n’y en a pas trace, bien évidemment. Dans cette optique, nous demandons à avoir les documents et les résultats commandés par le Grand Dijon quant à l’amortissement des investissements afin d’avoir confirmation, ou non, des thèses avancées.

Passons maintenant aux déclarations d’Alain Millot, maire de Dijon et président du Grand Dijon sur la question du suivi du contrat de DSP. Ce dernier déclare :

« La gouvernance du contrat par le Grand Dijon a été renforcée : des audits annuels sont menés afin de vérifier les comptes et les réalisations du délégataire et leur adéquation avec les objectifs de la collectivité. Un partage des résultats a été introduit, permettant à la collectivité de bénéficier d’une amélioration de la performance du contrat. Le cas de sous performance, bien que faisant partie des accords pour des raisons d’équité, ne sera pas accepté par la collectivité : cela reviendrait à accepter une mauvaise efficacité du délégataire. Le contrôle continu par la collectivité de celui-ci permet de ne pas tomber dans ce cas de figure », affirme Alain Millot.

Cette déclaration est centrale, car finalement c’est bien sur ce point que la plus lourde des questions se pose dorénavant. Comme pour les déclarations de la préfecture, nous sommes tenus de croire, séance tenante, ce que nous dit le maire. Pour autant, et dans un souci de transparence vis-à-vis des citoyens, nous demandons l’accès à ces audits. Que ceux-ci soient rendus publics. Dans un souci de transparence mais aussi de clarification. En effet, il n’est pas rare de voir que beaucoup d’audits relatifs à la question de l’eau sont bien souvent réalisés par… le délégataire ! Il faut donc pouvoir vérifier. Il en va du nécessaire débat autour de cette « question légitime », comme le dit Alain Millot. Cela est déterminant pour confronter les chiffres que nous avançons sur la capacité à faire baisser le prix de l’eau. Lorsque nous avons analysés les rapports annuels des délégataires, ainsi que les comptes de résultats d’exploitation, nous sommes arrivés à un chiffre de 37% de dépenses inutiles facturées par Suez. Il s’agit entre autres de droits de continuité de service, de contributions au siège parisien et des bénéfices affichés par Suez. D’ailleurs, Suez se targue de ne faire que 4.5% de bénéfices sur le contrat. A la lecture de cette affirmation, nous ne pouvons être que dubitatif. Le détail avec les documents internes de Suez sont disponibles ici.

Popard
Photo issue du site info-dijon.com (http://infos-dijon.com/?p=366545)

L’article du Bien Public du 28 février mentionne également notre rencontre avec Alain Millot le 24 février 2015 à la mairie. Nous avons eu le plaisir d’avoir quelques experts, techniciens et communicants, de la question en face de nous. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y avait une certaine tension de leur part sur la question du prix de l’eau. Lorsque nous avons mentionné que Suez avait déclaré que le prix facturé aurait pu être revu à la baisse par le Grand Dijon, un long moment de flottement à gagné nos interlocuteurs. Le prix de l’eau n’est donc pas une question de frais incompressibles, mais une question politique. Les déclarations de Colette Popard, bras droit de François Rebsamen, sur la question sont cristallines :

« En revanche, la renégociation des contrats n’a pas abouti sur une baisse du prix de l’eau. Ce n’était pas l’objectif » explique François Rebsamen. « Dites moi quels sont les prix qui baissent aujourd’hui… Ça n’existe pas. Tout augmente, donc je ne vois pas pourquoi le prix de l’eau baisserait, alors que l’on demande une qualité de l’eau toujours supérieure, argumente Colette Popard. Tous les jours, nous essayons de préserver la ressource, nous réalisons beaucoup de travaux, comme la station d’épuration. Le but était de maintenir le prix de l’eau mais surtout d’avoir une qualité de service toujours efficace, et d’avoir des dividendes partagés entre la société privée et le Grand Dijon. ».

D’ailleurs, lors de notre échange avec le maire, les exemples illustrés démontrent qu’aucune baisse du prix n’était envisagée par la collectivité. Ils ont avancé un certain nombre d’éléments de dépenses incompressibles que nous ne contestons pas. Mais le débat autour des renouvellements techniques et matériels n’est pas notre sujet. Cela n’avait rien à voir avec les charges que nous voulons voir baisser. Pour résumer, nous parlons des dividendes et des bénéfices de Suez qui n’existeraient pas dans le cadre d’une régie publique. Ces postes de dépenses représentent toujours les 37% dont nous parlons depuis le début. Or, nous n’avons jamais eu de réponse sur ces éléments, puisqu’on nous a objecté que les investissements devaient se poursuivre, que l’assainissement à un prix, etc … un très bel exemple de « bottage en touche » pour ne pas répondre précisément à une question vue comme dérangeante.

Plus que jamais, il apparait clairement que la transparence sur la question de la Délégation de Service Public est loin d’être satisfaisante. Nous prenons la municipalité et le Grand Dijon aux mots. Si toutes ces analyses ont été faites, nous demandons à y avoir accès, car nous savons pertinemment qu’avec la pauvreté galopante, 4.15 euros du mètre cube, ce sont de grandes difficultés financière pour les foyers en détresse. Au vu du sondage publié dans l’édition du Bien Public qui est la trame de cet article, il est clair que la revendication du baisse du prix de l’eau est centrale à Dijon. La mairie ne peut donc continuer à garder des documents secrets. Informez les citoyens, amenez cette question sur la place publique ! Les dijonnais ne sont pas plus bêtes que leurs élus, ils sont parfaitement capables de se saisir de cette question, pour peu qu’on leur donne toutes les clés. Et pas seulement celles qui arrangent et permettent de mettre le débat sous le tapis au profit des experts autoproclamés de la question.

Le Plaidoyer Républicain

 

 

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Dossier Eau : un contrat juteux pour Suez et perdant pour les usagers https://plaidoyer-republicain.fr/dossier-eau-un-contrat-juteux-pour-suez-et-perdant-pour-les-usagers/ https://plaidoyer-republicain.fr/dossier-eau-un-contrat-juteux-pour-suez-et-perdant-pour-les-usagers/#comments Fri, 06 Feb 2015 15:09:02 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=799 ...lire la suite ]]> eauLa situation de la Délégation de Service Public (DSP) de l’eau à Dijon est une question épineuse et opaque depuis trop longtemps. Cela dure depuis 1991, lorsque le maire RPR Robert Poujade a signé une DSP avec Suez-La Lyonnaise des Eaux. L’eau était gérée en régie publique mais la décision a été prise de déléguer ce service. Lors du changement de majorité en 2001 François Rebsamen, ayant pourtant fait campagne pour le maintien en régie publique, n’est pas revenu dessus. Pire, il a signé un renouvellement de contrat en 2011, le contrat ayant cours jusqu’en 2021. Voici la (longue) histoire d’une association de citoyens cherchant à exercer ses droits et à porter le débat sur la place publique.

 Puisque nous partons du principe que les citoyens doivent avoir le pouvoir dans la cité, nous cherchons à comprendre pourquoi le maintien de cette délégation a été voté. C’est dans cette optique que nous avons sollicité les pouvoirs publics pour obtenir les documents nécessaires à l’analyse de la situation technique et financière de cette délégation. À savoir que n’importe quel citoyen doit pouvoir avoir accès à ses documents administratifs, puisqu’ils sont publics. A Dijon, dans la ville de François Rebsamen, il est impossible de faire valoir ses droits de citoyens sur ces questions épineuses. Lors de la première prise de contact téléphonique, le responsable du Grand Dijon nous a dit textuellement qu’il y « a un certain nombre de documents que nous ne souhaitons pas porter à la connaissance du public ». Face au refus catégorique de la municipalité de nous fournir les documents, nous avons été obligés de passer par la Commission d’Accessibilité aux Documents Administratifs (CADA). Sa décision a été on peut plus claire. Les documents doivent être rendus publics. C’est par ce biais-là que nous avons pu mettre la main sur ces documents apparemment sensibles. Après analyse des documents, nous comprenons maintenant pourquoi la municipalité entoure le contrat de DSP d’un si grand secret. Ce contrat est tout simplement un immense scandale et nous vous publierons dans cette enquête les documents et les analyses permettant de défendre ce constat.

 L’analyse financière

 Commençons par dire que le prix du mètre cube d’eau à Dijon est de 4.15 euros. À titre de comparaison, il est de 3.60 à Beaune (21), 2.88 à Grenoble (38), et 1.79 à Mâcon (71). Comment une variation de prix aussi forte peut-elle être observée ? La réponse est en partie dans ce que Suez appelle le « Compte Annuel de Résultat d’Exploitation » (le CARE).

La méthode qui sera la nôtre sera d’examiner entre 2008 et 2012 les sommes facturées qui auraient pu être évitées dans le cadre d’une régie publique. Pour l’année 2012, nous avons été choqués tout d’abord du résultat après impôts affiché : 2 782 997 euros, en augmentation de 15.2% par rapport à l’année précédente ! Bien évidemment, dans le cadre d’une régie publique, lorsque des bénéfices sont affichés, ils sont directement réaffectés au budget de l’année suivante. Ici, cela va directement dans la poche de la multinationale. Autre poste de dépenses : les droits de continuité de service. Ils sont facturés en 2012 à hauteur de 1 461 506 euros. Ces droits de continuité de service doivent être vus comme une sorte d’assurance en cas de gros dégâts sur le réseau. La somme facturée est une somme provisionnelle. Dans le cadre d’une régie publique, cette somme, si elle n’est pas dépensée est directement réinvestie dans le budget l’année suivante. Dans le cas de Suez, nous sommes tenus de les croire sur parole. Or au fil des analyses année par année, jamais nous ne voyons ces sommes réapparaitre dans le budget de l’année suivante. Des experts nous ont confirmés que ces sommes allaient très probablement dans la poche des actionnaires. Passons maintenant au troisième poste de dépenses inutiles dans le cadre d’une régie publique : les services centraux. En 2012, ils s’élevaient à 546 446 euros. Ce ne sont ni plus, ni moins, que des droits de siège, c’est-à-dire le financement du siège parisien de Suez France.

Rien que sur ces trois postes de dépenses, nous pouvons chiffrer ce que nous fait payer Suez. Ces frais ne seraient pas présents en cas de régie publique. Ils s’élèvent pour la seule année 2012 à 4 790 949 euros, et à 6 363 190 euros si nous prenons compte du résultat avant impôt, puisqu’une régie publique ne paie pas d’impôts. En termes de proportions par rapport au total des charges facturées par Suez (17 415 282), nous arrivons respectivement à 27.51% et 36.53% de dépenses inutiles sur la facture des usagers.

 Pour l’année 2011, nous allons procéder dans la même façon. Le résultat affiché s’élève à 2 414 788 euros après impôts et 3 779 011 euros au total avant impôts (impôts que la régie ne paie pas, rappelons-le une nouvelle fois). Pour ce qui est des droits de continuité de service, ils s’élèvent à 1 434 877 euros. Les droits de siège (ou contribution aux services centraux) s’élèvent à 558 159 euros. Après impôts, c’est un total de 4 407 824 euros. En tenant compte du résultat net avant impôts c’est un total de 5 772 047 euros. Sur le total des charges facturées aux usagers (16 844 216) ce sont des proportions de 26.16% après impôts et 34.26% avec le bénéfice net.

CARE 2012 2011

 Pour l’année 2010, le résultat s’élève à 2 437 204 euros après impôts et 3 716 950 euros au total. Pour les droits de continuité de service, ils s’élèvent à 1 405 444 euros et les droits de siège pour les services centraux culminent quant à eux à 777 023 euros. Après impôts, c’est donc un total de 4 619 671 euros et avant impôts un total de 5 899 417 euros. Les charges facturées s’élèvent à 15 713 072 euros. Ce sont donc 29.40% après impôts et 37.54% de dépenses facturées inutilement.

 Pour l’année 2009, le résultat s’élève à 2 509 643 euros après impôts et 3 827 426 euros au total. Pour les droits de continuité de service, ils s’élèvent à 1 348 702 euros et les droits de siège pour les services centraux culminent quant à eux à 718 032 euros. Après impôts, c’est donc un total de 4 576 377 euros et avant impôts un total de 5 783 684 euros. Les charges facturées s’élèvent à 15 732 393 euros. Ce sont donc 29.08% après impôts et 36.76% de dépenses facturées inutilement.

CARE 2010 2009

Pour l’année 2008, le résultat s’élève à 2 325 539 euros après impôts et 3 546 650 euros au total. Pour les droits de continuité de service, ils s’élèvent à 1 368 498 euros et les droits de siège pour les services centraux culminent quant à eux à 740 562 euros. Après impôts, c’est donc un total de 4 434 599 euros et avant impôts un total de 5 655 710 euros. Les charges facturées s’élèvent à 16 054 144 euros. Ce sont donc 27.62% après impôts et 35.22% de dépenses facturées inutilement.

CARE 2008

 Lorsque l’on fait le total pour les années 2008 à 2012, c’est une somme après impôts de 22 829 420 euros. Cette somme est de 29 474 048 euros (avant impôts) qui, si nous étions en régie publique, ne seraient pas facturés. Nous devons également rajouter à toutes ces dépenses inutiles le fait que les pertes d’eau sur le réseau sont facturées. Or, nous avons toujours été aux alentours de 20% de pertes sèches sur le réseau. Or, nous constatons que ce taux s’élève à 23% en 2014. Au-delà de tout ce qui a été montré comme étant de la dépense inutile, nous nous voyons en plus facturés les pertes d’eau. Pour résumer, lorsqu’un litre d’eau arrive au robinet, vous payez 1.22 litre d’eau car les 22% perdus vous sont quand même facturés. Cela revêt du pur scandale.

La question des normes européennes.

Nous avons constatés que les travaux d’éradication des branchements plomb ont été suspendus en 2012. Il nous a été justifié que les travaux du tramway sont devenus prioritaires par rapport à l’éradication des branchements plombs. Or, « la directive européenne 98/83 du 3 novembre 1998 transposée dans le code de la santé publique, a fixé la teneur maximale en plomb dans l’eau au robinet du consommateur à 10 microgrammes par litre (µg/L) à compter du 25 décembre 2013 ». Jusque là, une teneur inférieure à 25 µg/L est tolérée. À l’heure à laquelle nous écrivons ces lignes (le 6 février 2015), Dijon n’est toujours pas aux normes européennes. Cela pose un certain nombre de questions quant à la façon dont Suez se met en conformité avec la loi. Des travaux auraient du être faits depuis longtemps pour s’assurer qu’une disposition prise en 1998 soit respectée à la date du 25 décembre 2013. Ils ont eu quinze ans pour faire les travaux !

 

Le renouvellement du réseau.

Nous avons donc cherché à comprendre pourquoi Suez et Dijon ne se sont pas mis aux normes européennes. Nous nous sommes par conséquent intéressés à la vitesse du renouvellement du réseau sur les données dont nous disposons. Sachant que la durée moyenne d’un tuyau est de 80 ans, nous allons confronter ce chiffre avec le nombre d’années qu’il faudrait pour renouveler le réseau à partir des chiffres que Suez indiquent dans ses rapports annuels.

En 2009, le taux de renouvellement était de 0.24%. A ce rythme, il faudrait 420 ans pour renouveler le réseau.

renouvellement 2009

En 2010, le taux de renouvellement était de 0%,. Il n’y a donc eu aucun travail de renouvellement sur toute l’année, purement et simplement !

renouvellement 2010

En 2011, le taux de renouvellement était de 0.11%, soit un rythme de remplacement égal à 1000 ans !

renouvellement 2011

En 2012, le taux de renouvellement était de 0.11% également, soit un rythme de 1000 ans !

renouvellement 2012

Lorsque nous nous retrouvons face à ces chiffres, nous comprenons pourquoi les pertes d’eau sur le réseau augmentent. Nous voyons aussi pourquoi nous ne sommes toujours pas aux normes européennes. Suez ne fait pas de travail de renouvellement du réseau et empoche des dizaines de millions d’euros en facturation de travaux. Nous avons montré dans les rapports financiers que nous publions dans le présent dossier que des sommes colossales sont ponctionnées aux usagers seulement pour rémunérer l’entreprise. Nous sommes bien loin d’une volonté de défendre l’intérêt général des usagers. Il nous faudrait donc trouver un moyen de stopper cette gabegie qui n’a que trop duré.

L’opportunité de l’arrêt Olivet

L’arrêt Olivet est une décision législative statuant sur le fait que tous les contrats d’une durée supérieure à 20 ans et signée avant 1995 deviendront caducs au 5 février 2015. Il se trouve que le traité de concession à Dijon date de 1991 et a été signé pour une durée de 30 ans. Nous tombons donc sous le coup de l’arrêt Olivet, et le contrat dijonnais est par conséquent caduc. La prolongation de contrat consentie en 2011 par François Rebsamen ne met en aucun cas le contrat à l’abri de l’arrêt Olivet comme ce dernier l’affirmé dans la presse régionale. En effet, nous mettons à votre disposition la couverture d’un avenant de contrat datant de 2013 qui stipule que le contrat en cours est toujours celui de 1991.

avenant 2013

A la vue de tous ces éléments, les élus doivent jouer le rôle qui est le leur. Ils doivent absolument saisir le Tribunal Administratif pour faire annuler ce contrat, légal, mais inique, qui nous fait payer 4.15 euros le mètre cube, alors que nous pourrions faire baisser énormément le prix en se réappropriant un service public. Quand bien même les élus estimeraient qu’il faudrait rester dans le cadre d’une délégation de service public, il faut au moins que la renégociation se fasse sur des bases claires. En effet, il faut une réelle ouverture du marché pour permettre à la concurrence de faire baisser les prix. Et il faut que la base de négociation se fasse à partir du prix qui pourrait être celui d’une régie publique de l’eau. Il serait en effet logique qu’on cesse de pressurer les usagers. Cette situation n’a que trop duré, l’eau est un bien commun et chacun a le droit inaliénable d’y avoir accès. N’oublions pas que 3 jours sans eau et c’est la mort assurée.

 

Le Plaidoyer Républicain

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Charlie Hebdo : à Dijon, une initiative citoyenne https://plaidoyer-republicain.fr/charlie-hebdo-a-dijon-une-initiative-citoyenne/ https://plaidoyer-republicain.fr/charlie-hebdo-a-dijon-une-initiative-citoyenne/#comments Tue, 13 Jan 2015 16:37:50 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=754 ...lire la suite ]]> Dijon a connu une mobilisation sans précédent lors de la manifestation du 11 janvier 2015. Nous parlons de 35 à 50 000 participants. Au total, deux marches citoyennes ont eu lieu. La première, réaction immédiate et émue, au soir de la terreur générée par l'inhumanité qu'a subit la rédaction de « Charlie Hebdo » avait réuni entre 3000 et 5000 personnes. Clairement il fût démontré qu'elle était spontanée et d’initiative citoyenne: « Plus de trois mille personnes en tout, qui avaient répondu à l’invitation lancée sur les réseaux sociaux mercredi après-midi. ». Au reste, la seule prise de parole qui a eu lieu lors du premier rassemblement était citoyenne. Nous vous invitons d'ailleurs à voir le reportage photos de Bertrand Chambarlhac traitant de cet évènement spontané.

Entre temps, nous avons suivi avec horreur les prises d’otages des frères Kouachi et de Coulibaly. Et forcément, la nature même des évènements a changé. Partout en France, le peuple s’est levé. Et Dijon n’a pas fait exception, puisque les 35000 à 50000 personnes ont répondu présent pour défendre les valeurs de la République. Cependant, nous tenons quand même à dire que l’évènement a là encore été à l’initiative des citoyens et ce via un "évènement citoyen Facebook". La page affichant plus de 6200 inscrits. A lire un certain nombre de commentaires, là aussi il a été formellement montré par les citoyens leur farouche volonté de ne pas être récupérés. Tous sans exception étaient profondément engagés dans la marche. Nous pensons que leur propos a été respecté, du moins du côté de l'organisation citoyenne de la marche.  Certains se posaient la question de venir ou non et ont bravé leurs peurs, ont pris leur courage à deux mains pour se rendre à la manifestation. Il faut les saluer.

L'appel Facebook à l'origine de la seconde manifestation citoyenne

 

La déclaration de manifestation datée du 9 janvier a été envoyée par le Plaidoyer Républicain, par l’intermédiaire de son président. Il est à noter que la structure associative est plus aisée pour déclarer une manifestation qu’un individu seul. Mais la volonté qui a été la nôtre était de to

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Dijon, délinquance et immigration : la vérité. https://plaidoyer-republicain.fr/dijon-delinquance-et-immigration-la-verite/ https://plaidoyer-republicain.fr/dijon-delinquance-et-immigration-la-verite/#comments Mon, 01 Dec 2014 12:41:01 +0000 https://plaidoyer-republicain.fr/?p=678 ...lire la suite ]]> La montée de Marine Le Pen, le retour de Nicolas Sarkozy et la validation médiatique deszemmour thèses xénophobes d’Eric Zemmour et de Laurent Obertone confine à l’anti-républicanisme le plus primaire. La rédaction du Plaidoyer Républicain vous invite à regarder le formidable reportage diffusé dans Infra-Rouge sur France 2. Ce dernier a pour principale caractéristique de tordre le coup aux thèses de ces sinistres individus : le « fameux » lien entre délinquance et immigration. Le reportage montre admirablement qu’aucun lien sérieux ne peut être établi entre ces deux paramètres. La méthodologie est absolument inattaquable, et c’est pour cette raison que j’ai décidé de la reprendre trait pour trait afin de livrer une analyse des chiffres officiels sur la commune de Dijon.

Cette ville est caractéristique de ce que nous pouvons observer dans le pays. La montée du Front National est extrêmement forte. En effet, en 2001, le Front National avait réalisé un piteux 5.70% au premier tour des élections municipales. En 2008, il n’avait même pas été en capacité de présenter une liste. Quoi qu’il en soit, et après des années de Sarkozysme et de xénophobie ambiante, voilà que le FN réalise 12.7% au premier tour et se maintient à 13.13% au second tour. Il y a donc bel et bien une percée notable et inquiétante du Front National à Dijon d’autant que Marine Le Pen y a réalisé un bon score de 13.4% au premier tour de la présidentielle. Le pain quotidien des français est de constater chaque jour à la infrarouge-7127-57753télévision que la délinquance explose et que les immigrés sont la principale cause de cette soit disant explosion. Je me suis donc appuyé sur l’enquête de John-Paul Lepers pour appliquer sa méthodologie à la ville de Dijon. La ville étalon qui sera utilisée dans cette enquête sera la ville de Caen, comme dans le reportage et pour les mêmes raisons. Cette ville a un très faible taux d’immigrés, 5.3% pour une commune de 200 000 habitants. La commune administrative Dijonnaise a quant à elle 196 602 habitants selon le Ministère de l’Intérieur, avec un gros centre-ville et plusieurs communes alentour, tout comme la ville de Caen. L’ensemble de ces caractéristiques nous permettra d’effectuer une analyse rigoureuse et objective à partir des sources du ministère et de l’INSEE. Ce sont exactement les mêmes documents qui ont été utilisés lors de l’enquête Infra-Rouge de France 2 : « Criminalité et délinquance constaté en France-Année 2009 » et « INSEE Recensement populations légales en 2007 »

La ville de Caen a la particularité d’accueillir un faible pourcentage de populations immigrées, 5.3% selon les chiffres officiels. C’est très largement en dessous de la moyenne nationale qui porte le pourcentage d’immigrés à 8.4%. Pour autant, la moyenne de faits délictueux se porte à 72.41 infractions pour 1000 habitants. La moyenne française est très en deçà avec 56.39 infractions pour 1000 habitants. Je reprends l’analyse du documentaire qui présente, faits à l’appui, que l’immigration n’a rien à voir avec les faits de délinquance.

Comparaisons entre Dijon et Caen

Selon les chiffres officiels, la ville de Dijon à un taux de délinquance supérieur à la moyenne française, et se porte au 41ème rang des villes dans le classement avec 63.53 infractions pour 1000 habitants. Pour rappel, Caen culmine à 72.41. Mais Dijon possède une caractéristique intéressante. En effet, le pourcentage de populations immigrées se porte à 9%, au dessus de la moyenne nationale de 8.4%. Voilà qui est intéressant, car selon la logique des thèses prônées par Eric Zemmour, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, la délinquance devrait être supérieure à celle de Caen qui accueille deux fois moins d’immigrés que Dijon. Sauf que la réalité est toute autre.

Lorsque l’on se penche sur la question des homicides et des tentatives d’homicides entre les20.01.Delinquance.police.930.620_scalewidth_630 deux villes, nous ne constatons aucune différence. Selon les chiffres du ministère en 2009, le dernier à donner autant de détails, il y eut un homicide à Dijon et deux à Caen. Pour les tentatives d’homicides, Caen et Dijon sont à égalité avec un nombre équivalent de 4. Quoi qu’il en soit, et compte tenu du faible nombre de faits pour homicides et tentatives d’homicide, aucune statistique, et aucune différence ne peuvent être soulignées, l’échantillon étant trop faible, fort heureusement. Nous pouvons donc conclure que le fort taux d’immigrés à Dijon ne change absolument rien sur les statistiques de meurtres et de tentatives de meurtres.

Passons maintenant au champ des crimes et délits sexuels. Lorsque l’on se penche sur ces catégories, le total des délits constatés est de 127 à Dijon et de 203 à Caen. Une forte différence de 37.5% est quand même à noter entre Caen et Dijon. Visiblement, nous pouvons d’ores et déjà conclure que les crimes sexuels n’ont donc rien à voir avec l’immigration.

Regardons maintenant les violences faites aux personnes, caractérisées par le ministère comme étant des « Coups et blessures volontaires criminels et correctionnels ». Là encore, la comparaison est édifiante entre les deux agglomérations. Nous totalisons 541 faits constatés à Dijon et 954 à Caen, soit une différence de 43.3%. Là encore, nous arrivons tout naturellement à la conclusion que les immigrés ne font pas sauter les chiffres des violences faites aux personnes.

Nous allons maintenant nous pencher sur les chiffres officiels des vols et cambriolages. Pour ce qui est des cambriolages seulement, nous constatons qu’il y a 1305 faits constatés à Dijon et 1058 à Caen. Pour la première fois, Dijon passe en tête avec un pourcentage supérieur de 19.83%. Je préfère le dire dès maintenant, cela sera le seul domaine où Caen sera placée derrière Dijon de façon significative. Car lorsque l’on regarde par exemple les vols à la tire, c’est une autre histoire. En effet, Dijon totalise 213 faits de vols à la tire quand Caen culmine à 319. La différence est quand même de 33.23%. Rien que ça. Mais ce n’est pas fini, lorsque nous détaillons les chiffres des vols à l’étalage, nous observons 449 faits à Dijon pour 1031 à Caen. Les vols à l’étalage à Caen sont quand même supérieurs de 56.46% par rapport à Dijon ! Pour les vols de 2 roues maintenant, une différence de 5.71% est constatée entre les deux villes. Dijon étant en tête avec 333 faits pour 314 à Caen. Il n’y a donc pas de différence significative entre les deux agglomérations. Quant à la catégorie des stupéfiants, 479 faits ont été constatés à Dijon pour 503 à Caen, soit une différence de 4.78%. Là encore que ce soit pour la drogue ou les vols, Caen, ville avec très peu d’immigrés est à peu près au même niveau que Dijon. Seuls les cambriolages sont significativement plus élevés à Dijon.

Conclusions

Le sentiment d’insécurité est fort à travers la France, tout comme à Dijon. Le fait que le Front National ait quasiment triplé ses scores municipaux entre 2001 et 2014 est un exemple parfait de cet état de fait. Pour autant, nous n’avons jamais entendu le Front National défendre la population durant ces élections. Bien au contraire. Le candidat FN Edourard Cavin n’a eu de cesse dans ses déclarations d’agiter les peurs. Voilà un petit florilège de ses déclarations de la Miroir Mag.

FN« Le communautarisme est une conséquence de l’immigration de masse. 200 000 immigrés viennent légalement en France chaque année alors qu’il y a cinq millions de chômeurs. Nous ne comprenons donc pas très bien le but. Ces immigrés ont été parqués dans des cités HLM si bien que l’on constate aujourd’hui qu’ils restent entre eux, favorisant la montée du communautarisme. En clair, il s’agit d’une envie de vivre selon sa culture, ses coutumes, sa religion d’origine. Une rupture du pacte républicain. A la Fontaine d’Ouche, 80 familles ont retiré leurs enfants de l’école républicaine pour faire l’école à la maison, donc l’école coranique. ». Ou encore : « Je suis pour un rapprochement plus important entre la police municipale et la police nationale qui elle, est armée. Elles doivent travailler plus conjointement. La question de l’armement des policiers municipaux peut faire l’objet d’un référendum local. Si les dijonnais se sentent de moins en moins en sécurité, on pourra leur poser la question. L’armement peut être partiel mais il s’agira surtout de mieux les protéger. ». L’enchaînement de ces propos sont clairs, à l’en croire, c’est l’immigration qui fait exploser la délinquance et le fait que les dijonnais se sentent en insécurité.

C’est par ce genre de déclarations à l’emporte pièce que l’on met dans la tête des gens de fausses idées sur la réalité. La réalité montre que Dijon, ville avec 9% d’immigrés, à un taux de délinquance bien inférieur à Caen, ville sans immigré. Voilà quels sont les faits, et de façon définitive, non l’immigration et la délinquance à Dijon n’ont absolument aucun lien. Peut-être qu’il faudrait enfin faire le constat qu’il y a beaucoup de chômage, que l’activité est faible dans cette ville. Si insécurité il y a, c’est parce que l’eau est trop chère, que la gestion en délégations de service publics (DSP) sont de plus en plus inabordables pour les citoyens. La véritable insécurité, elle est financière et sociale.

Arnaud Guvenatam

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