Pourtant, sans valider les fantasmes de l'extrême-droite, je vois mal comment affirmer que cette religion ne présente pas le même défi qu'en son temps le christianisme.
Les militants les plus actifs du créationnisme se trouvent chez des protestants américains et des musulmans. Si on parle de prières publiques non autorisées, elles concernent bien plus souvent des musulmans que des catholiques. La part de musulmans fermement opposés au mariage des homos est la même que chez les catholiques pratiquants. Les sondages montrent les mêmes convergences sur le divorce ou le couple hors mariage.
Et l'islam n'a jamais connu de réformes intégrant l'autonomie totale du pouvoir politique vis à vis du religieux. La laïcité à la française n'est pas dans ses gènes. Ce qu'on appelle faussement "laïcité" dans quelques pays musulmans, c'est l'équivalent de notre ancien concordat.
Pour finir il y a une dimension "communautaire" bien prégnante dans l'islam que dans le catholicisme actuel. Aux élections beaucoup de musulmans pratiquants ne raisonnent pas en tant que membres du peuple français, mais en tant que membres de la "oumma". Selon le mode "quel est le candidat le moins pire pour l'intérêt des musulmans et de l'islam ?". La grosse erreur du PS c'est d'avoir cru que cet "électorat" était homogène et surtout par essence fidèle à la gauche.
]]>