Politique

00FA000005774986-photo-touche-pas-a-mon-netLe projet de loi relatif au renseignement va être présenté aux parlementaires à partir du 13 avril prochain. Cette loi arrive, c'est en tout cas ce que nous disent les gouvernants, comme la réponse gouvernementale aux attentats du mois de janvier. Sans toujours préciser, bien entendu, que ce texte était « dans les cartons » depuis plusieurs mois. Le rapporteur de ce texte, le député PS Jean-Jacques Urvoas (l'un des fidèles de Manuel Valls, cela va sans dire), précise pour sa part que ce texte vise à « légaliser les activités de renseignement »… Rendre légale une pratique déjà courante donc. Et ce serait vu comme un progrès ! Commençons déjà par nous poser la question du bien-fondé d'actions illégales de la part des services de renseignement. Si même les tenants de la Loi se mettent à ne pas la respecter, c'est qu'il y a un gros problème. Le Premier Ministre, d'habitude si prompt à disserter sur l'ordre, le respect des lois et de la République, se trouve maintenant dans une position où il en vient à défendre des personnes qui, techniquement, contreviennent aux textes législatifs. Mais cette loi, que contient-elle ? Pourquoi arrive-t-elle à faire l'unanimité contre elle de la part des défenseurs des libertés fondamentales ? Allons faire un tour dans les fils, les micros, les boites noires et autres données de connexion pour apercevoir les énormes problèmes posés. ...lire la suite

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La période électorale actuelle charrie son lot de tracts, prospectus et autre propagande politique dans nos boîtes aux lettres. Elle est censée être le moment où, si vous ne vous intéressez pas quotidiennement à la politique, vous comparez les programmes et les candidats, pour faire votre choix au moment du vote. Un grand moment démocratique donc. Malheureusement, tout le monde n'a pas cet esprit. Tout le monde ne cherche pas à avoir un débat sain. Certains profitent plutôt de l'instant électoral pour propager des peurs imaginaires pour faire voter en leur faveur. Vous les aurez reconnu, c'est le Front National. Dijon en a été le témoin malheureux.  ...lire la suite

Dans son édition du 28 février 2015, le Bien Public a consacré une double page sur la question du prix et la Délégation de Service Public (DSP) de l’eau dans l’agglomération dijonnaise. Commençons tout d’abord par apporter des précisions sur les propos que nous avons pu tenir. La question du retour en régie nous apparait comme résumé, et ne tenant pas toujours compte des subtilités que nous avions pourtant apportées. Il est nécessaire de le repréciser pour la bonne compréhension du sujet. ...lire la suite

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eauLa situation de la Délégation de Service Public (DSP) de l’eau à Dijon est une question épineuse et opaque depuis trop longtemps. Cela dure depuis 1991, lorsque le maire RPR Robert Poujade a signé une DSP avec Suez-La Lyonnaise des Eaux. L’eau était gérée en régie publique mais la décision a été prise de déléguer ce service. Lors du changement de majorité en 2001 François Rebsamen, ayant pourtant fait campagne pour le maintien en régie publique, n’est pas revenu dessus. Pire, il a signé un renouvellement de contrat en 2011, le contrat ayant cours jusqu’en 2021. Voici la (longue) histoire d’une association de citoyens cherchant à exercer ses droits et à porter le débat sur la place publique. ...lire la suite

tsipras 1La victoire de Syriza le 25 janvier 2015 est porteuse d’espoirs en Europe. Au-delà du fait que le peuple grec a choisi sa voie pour sortir de l’ornière, tous les regards à gauche se portent sur eux. Cela va être l’occasion de voir si la stratégie de rapport de force au sein de l’Union européenne et de la zone Euro est un élément pertinent dans le débat. En effet, trois thèses ont été défendues depuis un certain nombre d’années. ...lire la suite

Une fois n’est pas coutume, je vais retourner à mes premières amours : la recherche scientifique. Il s’agira ici de faire un commentaire d’article paru en 2014 titré « The social consequences of conspiracism: Exposure to conspiracy theories decreases the intention to engage in politics and to reduce one’s carbon footprint ». Il s’agira d’appréhender les conséquences sociales et politiques des théories du complot. De nombreuses théories sont très développées actuellement et de nombreuses études se sont penchées sur ces cas. La recherche scientifique est très documentée sur le sujet et de nombreuses conclusions ont d’ailleurs été tirées sur le sujet. Nous pouvons par exemple observer une quantité non-négligeable d’effets associés aux croyances complotistes. Des attitudes négatives à l’égard des droits de l’homme et des libertés civiles ainsi que des attitudes racistes ont été montrées (Swami et al. 2012). Une théorie extrêmement répandue suppose que le contrôle des naissances et le SIDA représentent une forme de génocide contre les afro-américains (Bird & Bogart, 2003). La littérature montre par exemple, que l'approbationcomplot de cette théorie chez les afro-américains est associée à des attitudes négatives vis-à-vis des comportements de contraception, ayant des conséquences négatives sur la prévention des maladies et infections sexuellement transmissibles (Bogart & Thorbun, 2006). Nous pourrions étendre cette énumération à l’envi mais le but de cet article n’est pas de constituer un catalogue bibliographique. ...lire la suite

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Depuis maintenant un certain nombre d’années, les intégristes de tout poil testent et s’attaquent aux valeurs républicaines. Le paroxysme a bien évidemment été atteint lorsque des criminels se sont attaqués à un phare de la liberté d’expression et de conscience : Charlie Hebdo. Cela a été dit mille fois, mais la réaction citoyenne a été formidable dans tout le pays. Suite à claicitéela, des énergumènes se sont sentis la légitimité d’attaquer des lieux de cultes musulmans, ont montré leur islamophobie. Pensant certainement que dans cette période trouble, ces attaques seraient mieux acceptées, voire encouragées ? Ces évènements, aussi importants soient-ils, ne doivent pas avoir pour conséquence de mettre un certain nombre de problèmes sous le tapis. Celui du rapport à la laïcité dans notre pays en est un. Laïcité que nous avons déjà traitée ici et ici. ...lire la suite

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charlie amourLe drame est immense, partout des femmes et des hommes se sont levés contre cette barbarie pour crier haut et fort « Je suis Charlie ». Ce message est grand et beau, il symbolise le soutien indéfectible que chacun d’entre nous apporte aux familles des disparus, au monde de la presse et il permet aussi en quelque sorte de nous rassurer. Oui, malgré leurs convictions différentes, les français ont peur aujourd’hui, nous avons tous été touchés par cet acte inqualifiable et nous éprouvons tous de la compassion dans son étymologie première, souffrir avec. Alors que faire pour ne pas sombrer, que faire pour ne pas céder à la panique ? ...lire la suite

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La phrase de Jean Ziegler n’est pas passée inaperçue sur les réseaux sociaux. Il y a quelques Ziegler_3_textesemaines, il déclarait dans le Point que « Parti et socialiste sont devenus des gros mots pour les classes travailleuses ». Il n’est pas la peine de se voiler les yeux, Cela fait un certain nombre d’années que les partis politiques sont totalement décrédibilisés. On apprend dans cette étude, mais d’autres illustrent le même phénomène, que seuls 8% des français ont confiance dans leurs partis politiques. Le total de ceux ne faisant pas du tout, ou plutôt pas confiance s’élève à 92%. Par conséquent, il n’y a pas de raison que les partis de gauche fassent exception à ce phénomène, eu égard aux résultats électoraux obtenus depuis 2012 et la politique menée par le gouvernement. On pourra arguer du fait qu’une fois le constat posé, finalement peu d’alternatives sont à l’ordre du jour. Et c’est vrai. Et si en lieux et places des partis traditionnels, des mouvements citoyens se constituaient ? ...lire la suite

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Pourquoi-Debout-la-Republique-est-devenu-Debout-la-France-Parce-que-la-France-est-en-danger-selon-Laurent-JacobelliCe samedi 27 décembre sur I-Télé intervenait Laurent Jacobelli (délégué national du parti de Nicolas Dupont-Aignan), questionné par Claude Askolovitch. La première question du journaliste fut une demande d'éclaircissement : « pourquoi passer de Debout la République à Debout la France ? ». Voici ce qui est répondu par M. Jacobelli  « Aujourd'hui ce n'est plus la République qui est en danger, c'est la France, la France en tant que nation, en tant qu'entité. Et c'est pour ça qu'on a voulu envoyer cet appel aux Français : Debout la France. » La réponse peut paraître innocente, elle ne l'est malheureusement pas. Elle témoigne d'une droitisation stratégique et d'un changement de valeurs. Que l'on s'entende bien, personne au Plaidoyer Républicain ne se sent proche de feu « Debout la République » et de ses prises de positions contradictoires, tendancieuses et (trop) variées. Mais il s'y trouve quelques républicains sincères à qui l'on se doit de parler. Non pour prêcher la bonne parole, mais pour engager une discussion politique. ...lire la suite